Publié par Jean-Patrick Grumberg le 19 août 2023

Le ministère de la Justice réclame une peine de 33 ans de prison pour Enrique Tarrio, leader des Proud Boys, reconnu coupable de sédition le 6 janvier 2020.

Tarrio et trois de ses lieutenants ont été reconnus coupables par le tribunal et il s’agit maintenant de déterminer la sévérité de la peine. S’il est condamné à 33 ans de prison, il s’agira de l’une des peines les plus lourdes de l’histoire des Etats-Unis pour ce type d’infraction.

Tarrio, qui a déjà été président national du groupe d’extrême droite, a été reconnu coupable par un jury de Washington en mai d’avoir conspiré pour bloquer le transfert du pouvoir présidentiel dans l’espoir de maintenir Donald Trump à la Maison-Blanche après sa défaite aux élections de 2020.

Cette peine, si elle est prononcée, serait de loin la plus longue qui ait été prononcée dans le cadre de l’énorme procès du 6 janvier. Le fondateur des Oath Keepers, Stewart Rhodes, qui a été reconnu coupable de conspiration séditieuse dans une autre affaire, a reçu la plus longue peine à ce jour : 18 ans.

Tarrio n’a même pas participé à l’assaut du Capitole, mais il a dirigé le groupe.

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Le ministère public demande également 33 ans de prison pour les complices d’Enrique Tarrio.

  • 33 ans pour l’un des coaccusés de Tarrio, Joseph Biggs, d’Ormond Beach, en Floride, qui se décrit lui-même comme un organisateur des Proud Boys.
  • 30 ans de prison pour Zachary Rehl, qui était président de la branche des Proud Boys à Philadelphie.
  • 27 ans de prison à Ethan Nordean, d’Auburn (Washington), qui était président d’une branche des Proud Boys, et
  • 20 ans à Dominic Pezzola, membre des Proud Boys de Rochester (New York). Pezzola a été acquitté du chef de conspiration séditieuse mais condamné pour d’autres chefs d’accusation.

Les avocats de la défense ont soutenu qu’il n’y avait pas de complot ou de plan pour attaquer le Capitole, et ont cherché à dépeindre le groupe comme une bande de buveurs non organisée dont la participation aux émeutes était un acte spontané déclenché par les messages du président Trump.

Cependant, Trump avait dit aux Proud Boys de “rester en arrière et de ne pas bouger” lors de son premier débat avec Joe Biden.

“Les accusés ne sont pas des terroristes. Quels que soient les excès de zèle dont ils ont fait preuve le 6 janvier 2021, et quelle que soit la gravité de l’interférence potentielle avec le transfert ordonné du pouvoir en raison des événements de ce jour, une décennie ou plus derrière les barreaux est une punition excessive”, a écrit l’avocat Norm Pattis.

De nombreuses fuites, témoignages et rapports d’anomalies coupables du FBI et de manquements de la police de Washington, ainsi que le refus de Nancy Pelosi de mobiliser la garde nationale, laissent supposer que le Deep State, qui était informé à l’avance de ce qui était prévu le 6 janvier, a intentionnellement laissé l’émeute se dérouler afin de ternir l’image du président Trump.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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