Publié par Magali Marc le 30 août 2023

Tandis que certains experts conservateurs anti-Trump prévoient (et souhaitent) que Donald Trump ne remporte pas l’élection présidentielle de novembre 2024, d’autres essaient, à ce stade-ci, d’évaluer quelles sont ses chances réelles d’être élu. Selon Steve McCann, il faut tenir compte du fait qu’en 2024, les jeunes électeurs (les Millennials et la génération Z) représenteront près de la moitié des électeurs inscrits. On doit aussi considérer le fait qu’une fois la nomination de Donald Trump comme candidat sera acquise lors de la convention du GOP en juillet 2024, les Démocrates auront tout le loisir, lors de leur convention en août 2024, de se défaire de Joe Biden et de nommer un autre candidat plus susceptible de gagner les votes des jeunes électeurs et des Indépendants. Tout cela n’est que spéculation, mais l’équipe de campagne de Donald Trump devra tenir compte de cette possibilité.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Steve McCann, paru sur le site d’American Thinker, le 29 août.

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Donald Trump et les élections générales de 2024

Récemment, un partisan passionné de Donald Trump m’a demandé qui je soutiendrais en 2024 et pourquoi tant d’experts pontifiants affirment qu’il ne peut pas gagner l’élection générale.

Dans ma réponse, j’ai écrit que, bien que j’apprécie à la fois Ron DeSantis et Donald Trump, je soutiendrai avec enthousiasme celui qui remportera l’investiture.

Ma réponse à la deuxième partie de la question est oui, Donald Trump peut gagner.

Mais il doit reconnaître la réalité et mettre en place une stratégie en vue d’une élection extrêmement difficile en raison des répercussions inconnues de l’ignoble guerre juridique menée contre lui, ainsi que du paysage politique et électoral de l’Amérique d’aujourd’hui.

Jusqu’à présent, rien n’indique que la campagne de M. Trump ou le Comité national républicain comprennent ou ont développé une stratégie pour gagner l’élection générale.

Selon toute vraisemblance, la campagne judiciaire en cours contre M. Trump va engendrer un certain nombre de facteurs incontrôlables, parmi lesquels figure la capacité de M. Trump à s’imposer sur la scène internationale.

Un autre facteur sera sa capacité à faire campagne et la nécessité de dépenser des sommes colossales en frais de justice au lieu de s’en servir pour s’opposer au candidat démocrate.

En outre, les résultats des procès publics qui se tiendront avant l’élection pourraient potentiellement entraîner des réactions négatives spectaculaires de la part de l’électorat à l’égard de Donald Trump [NdT: ou au contraire augmenter sa popularité].

Par conséquent, l’électeur des primaires républicaines doit savoir quelle sera la stratégie de la campagne Trump et du Comité national républicain si le sentiment des électeurs se retourne nettement contre lui et/ou si plusieurs États tentent arbitrairement et inconstitutionnellement de le disqualifier et de retirer son nom de leurs bulletins de vote sur la base de la clause d’insurrection du 14e amendement.

Le paysage politique et électoral auquel Donald Trump est confronté peut être décomposé en quatre éléments :

  1. l’impact de l’évolution démographique des électeurs,
  2. la perception de Donald Trump par les électeurs,
  3. le statut unique de cinq États clés, et
  4. la forte probabilité que Joe Biden, en raison de la détérioration rapide de son état de santé et de la multiplication des scandales, abandonne la course.

La Brookings Institution a récemment publié un article soulignant comment les jeunes électeurs (les Millennials et la génération Z) sont prêts à bouleverser la politique américaine. En 2024, ils représenteront plus de la moitié de la population totale et près de la moitié des électeurs inscrits.

Les Démocrates se concentrent depuis longtemps sur l’inscription et l’engagement de ce groupe de votants, tandis que les Républicains les ont essentiellement ignorés.

Lors des élections intermédiaires de 2022, les jeunes électeurs ont soutenu les candidats démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants par une marge de 57 à 40 %. Le Sénateur John Fetterman, malgré une incapacité évidente due à un accident vasculaire cérébral, a gagné en Pennsylvanie parce que 63 % des 18-44 ans ont voté pour lui.

Donald Trump n’a jamais été perçu favorablement par ce groupe d’électeurs. Même en 2019, avant la pandémie, lorsque l’économie était en plein essor, sa cote de popularité parmi les électeurs âgés de 18 à 34 ans n’était que de 37 %.

À l’heure actuelle, les jeunes électeurs ne sont pas satisfaits de Joe Biden et ont toujours une opinion favorable extraordinairement basse (23 %) de Donald Trump.

Cependant, il existe également de nombreuses preuves qu’une partie importante des jeunes électeurs commencent à se tourner vers la droite et sont ouverts aux principes conservateurs après avoir connu les échecs de la gouvernance du Parti Démocrate.

M. Trump et les Républicains doivent profiter de cette ouverture s’ils veulent gagner.

En 2016, Hillary Clinton et Donald Trump ont remporté chacun 88 % des voix de leur parti respectif, le facteur décisif étant que M. Trump a gagné les électeurs indépendants par une marge de 46% contre 42 %.

En 2020, MM. Biden et Trump ont chacun obtenu 94 % des voix de leur parti respectif, le facteur décisif étant que Joe Biden a obtenu une marge de 54% contre 41 % chez les électeurs indépendants.

Cependant, selon un sondage publié le 15 août 2023, les Indépendants estiment à 57% contre 37 % que M. Trump devrait être poursuivi pour avoir tenté de renverser les résultats de l’élection de 2020. En outre, 63 % des Indépendants déclarent que les procès devraient avoir lieu avant l’élection.

Enfin, 53 % d’entre eux estiment qu’il est coupable des crimes présumés mentionnés dans l’acte d’accusation relatif à la subversion de l’élection.

Donald Trump doit gagner les Indépendants en 2024 et il semble que les accusations portées contre lui pèsent lourdement sur ce bloc essentiel d’électeurs.

Par conséquent, la capacité de M. Trump et de son équipe à convaincre l’électorat de son innocence, ainsi que le caractère spécieux des accusations et la malveillance du Ministère de la Justice, pourraient déterminer le vote des électeurs indépendants en 2024.

Au cours des vingt dernières années, en raison de l’évolution démographique, des changements de population et des nouveaux modes de scrutin, vingt États et le District de Columbia, représentant 233 voix électorales, sont actuellement des bastions démocrates et 25 États, représentant 232 voix électorales, sont actuellement des bastions républicains.

Ainsi, l’élection de 2024 sera à nouveau décidée par celui qui remportera au moins trois des États clés suivants : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.

En 2016, Trump a remporté ces cinq États et en 2020, Biden les a tous remportés.

À l’heure actuelle, ni M. Trump ni M. Biden ne sont populaires, puisque près de 63 % des électeurs inscrits dans les États clés déclarent qu’ils préféreraient soutenir un candidat tiers, centriste si l’élection se traduisait par un nouveau match entre ces deux-là.

En outre, les résultats des élections de mi-mandat de 2022 pourraient être de mauvais augure pour Donald Trump. Les cinq États les plus disputés ont organisé des élections gubernatoriales en 2022, et les cinq candidats que Donald Trump avait soutenus et pour lesquels il avait fait campagne ont tous été battus.

Toutefois, un sondage réalisé en juillet 2023 suggère que tant que M. Biden reste dans la course, et qu’il fait face à un challenger tiers, M. Trump pourrait remporter 2 ou 3 États clés.

En conséquence, les Démocrates sont bien conscients que la meilleure chance pour Donald Trump de gagner en 2024 est de se présenter contre Joe Biden qui, tout comme lui, est actuellement affligé d’une cote de popularité nationale abyssale de 31 %.

Ainsi, la hiérarchie du parti s’inquiète de plus en plus de l’éligibilité de Joe Biden en raison de sa santé manifestement défaillante et des révélations constantes de criminalité potentielle flagrante qui ont été et continueront d’être dévoilées.

Il ne fait aucun doute que, dans les couloirs de l’Establishment démocrate, on discute actuellement de ce qu’il faut faire de la V.P. Kamala Harris et du retrait de Joe Biden de l’élection présidentielle de 2024 mais pas de la présidence.

En définitive, il est très peu probable que Joe Biden soit le candidat démocrate à la présidence.

Les Démocrates ont jusqu’à leur convention d’août 2024 pour chorégraphier la sortie de Joe Biden. Ce faisant, ils seront en mesure de réorganiser la campagne électorale en leur faveur, puisqu’ils auront toujours Donald Trump à clouer au pilori; que les Républicains auront gaspillé des sommes considérables pour s’opposer à Joe Biden; et que les Démocrates auront un nouveau visage à promouvoir, qui n’aura pas besoin de défendre le bilan de Joe Biden.

Pour gagner en 2024, Donald Trump, son comité de campagne et la présidente du Comité national républicain qu’il a choisie, Ronna McDaniel, doivent concevoir et mettre en œuvre une stratégie audacieuse afin de : 1) s’attaquer aux facteurs qui aliènent les jeunes électeurs qui, à l’heure actuelle, ne sont pas irrévocablement perdus pour les Démocrates; et 2) se concentrer sur la conquête des électeurs indépendants.

Ils doivent également partir du principe que, selon toute probabilité, Joe Biden ne sera pas l’adversaire à vaincre et être prêts à adapter leur campagne en conséquence.

La campagne de Donald Trump et du RNC doivent également s’atteler à promouvoir le vote par correspondance, la récolte des bulletins de vote, le vote anticipé et la surveillance de chaque bureau de vote dans les États où se déroulent les élections.

On ne saurait trop insister sur l’importance des élections de 2024. Si cette nation est contrôlée pendant encore quatre à huit ans par un parti politique qui déteste l’Amérique, il n’y aura pas de retour en arrière possible.

Ainsi, la question de savoir si Donald Trump peut gagner l’élection générale doit être examinée sans passion à la fois par lui et par les électeurs des primaires républicaines.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : American Thinker

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