
Aux Etats-Unis, les gens sont inondés d’affirmations selon lesquelles la planète souffre d’une « crise climatique » et du « mois de juillet le plus chaud jamais connu ». Un éminent expert en la matière s’inscrit en faux, et dit de prendra ça avec un grain de sel.
Vous vous souvenez de cette plaisanterie, dans les années 90, concernant les journaux ? On disait alors que seule la page météo ne ment pas. Et bien ce n’est plus le cas : même la page météo ment désormais. La seule partie d’un journal que vous pouvez croire, semble-t-il, et pour l’instant, c’est la rubrique nécrologique.
Le blog Just the News s’est entretenu avec John Christy, professeur de sciences de la terre et de l’atmosphère à l’université d’Alabama à Huntsville, au sujet de la vague de chaleur de 2023 qui s’est abattue sur les États-Unis.
- Sur l’affirmation largement diffusée dans les médias selon laquelle juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré, il a expliqué pourquoi cette affirmation est fantaisiste.
“Le principal problème est lié au regard que l’on porte dans l’espace et dans le temps.
• Dans l’espace : juillet est toujours plus chaud que la normale quelque part, et le fait de se concentrer sur l’endroit où il est plus chaud ne tient pas compte du fait qu’il existe d’autres endroits ou juillet n’est pas plus chaud que la normale », a déclaré M. Christy [Dreuz : au même moment, la Normandie traversait une période épouvantable pour le mois de juillet, avec des pluies dignes du mois de mars].
En ce qui concerne le temps, j’utilise des stations américaines disposant d’au moins 100 ans de données, de sorte que la chaleur actuelle peut être jugée dans une meilleure perspective. Par rapport à d’autres années « chaudes », y compris la fameuse vague de chaleur de 1936, les États-Unis n’atteignent pas cette année un niveau record.
Les données de l’EPA montrent qu’en fait, les années 1930 ont été celles où les vagues de chaleur ont été les plus fortes en Amérique. Selon le Washington Post, la vague de 1936 a fait environ 5 000 morts et le Dakota du Nord a atteint presque 50 degrés en juillet de cette année-là.
“Si l’on considère les décennies dans leur ensemble, poursuit M. Christy, la période 2013-2022 se situe tout simplement dans la moyenne des vagues de chaleur et des températures record aux États-Unis. Au niveau régional, l’Ouest a connu le plus grand nombre de vagues de chaleur et de températures record au cours de cette décennie, tandis que le Haut-Midwest et la vallée de l’Ohio ont enregistré le nombre le plus bas de ces mesures.
Pour l’ensemble des États-Unis, la situation est donc stable.
Dans une interview accordée à The Australian, Cliff Mass, professeur de sciences atmosphériques à l’université de Washington, a déclaré que les gens étaient “massivement désinformés” sur les vagues de chaleur aux États-Unis et en Europe.
“Il y a une quantité stupéfiante d’exagération et de battage médiatique sur les conditions météorologiques extrêmes et les vagues de chaleur… c’est désastreux”.
Malgré cela, CNN, par exemple, a menti sans frémir à la face des spectateurs – me rappelant un peu le journal télévisé en France – en vantant les mérites d’une étude affirmant que les vagues de chaleur de 2023 aux États-Unis et en Europe auraient été « pratiquement impossibles » sans le changement climatique.
La chaîne d’information en continu a donc ignoré les données de l’EPA, l’Agence fédérale de protection de l’environnement des États-Unis, sur les vagues de chaleur des années 1930, au cours desquelles l’indice annuel pour 48 des 50 États a été beaucoup plus élevé qu’à n’importe quel autre moment, et souvent beaucoup plus élevé, selon Justin Haskins, de l’Institut Heartland.
- Interrogé sur la responsabilité éventuelle de l’homme dans le réchauffement de la planète, M. Christy a déclaré que personne n’en sait rien :
“Personne ne sait de combien les GES (gaz à effet de serre) supplémentaires ont augmenté les températures”
Face au matraquage médiatique affirmant que le changement climatique constitue une menace existentielle immédiate pour la planète, Christy vous donne un conseil : considérez ces informations alarmistes comme exagérées ou tout simplement fausses.
Moralité, on vous balade pour contrôler un peu plus comment vous devez vivre : ce que vous devez manger ; comment vous devez vous chauffer ; comment cuire vos aliments ; avec quoi, quand et dans quelles conditions vous serez autorisés à vous déplacer ; quand vous aurez le droit de prendre l’avion ; quel genre de voiture, sur quelle distance, quels jours, vous aurez le droit de conduire… etc.
Vous pensez que je dramatise ?
- Le Los Angeles Times fait campagne pour instaurer des coupures d’électricité forcées « dans l’intérêt du plus grand nombre ».
- Le président Joe Biden a déclaré il y a quelques jours qu’il avait mis en place des programmes pour que les gens “peignent littéralement leurs toits en blanc” afin de lutter contre la canicule.
La planète n’est pas du tout en danger d’extinction. Vos libertés, certainement.
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