
Pour les Démocrates, l’incessante campagne judiciaire contre M. Trump le rend plus susceptible d’être nommé candidat à la présidence par le GOP lors de la convention nationale de juillet 2024.
Les inculpations qui pleuvent sur Donald Trump montrent que Joe Biden, l’actuel commandant en chef sénile et catastrophiquement impopulaire, est prêt à tout pour affronter le seul Républicain qu’il pense avoir des chances de battre dans les urnes. L’auteur de l’article que j’ai traduit, Josh Hammer, semble le croire aussi, mais je ne partage pas son point de vue. Toutefois son analyse montre clairement que la stratégie des Démocrates est évidente: ils ne peuvent pas ne pas savoir que l’acharnement judiciaire contre lui va servir à assurer sa nomination comme candidat du GOP. Quant à l’évidence d’une victoire de Joe Biden contre Donald Trump lors de la présidentielle de novembre 2024, ça reste à voir!
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Josh Hammer, paru sur le site de Townhall, le 4 août.
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L’inculpation fantoche de Jack Smith montre
que le régime Biden veut affronter Trump
L’inculpation fédérale de l’ex-Président Donald Trump pour sa contestation maladroite [sic] de l’élection présidentielle de 2020 et le jamboree du 6 janvier 2021 qui s’en est suivi au Capitole des États-Unis était pratiquement acquise, et l’avocat spécial nommé par le Ministère de la Justice, Jack Smith, a livré la marchandise ce mardi (le 2 août).
Dans un faux acte d’accusation de 45 pages portant sur la conduite du 45e président après le jour de l’élection de 2020, l’homme de main du président Joe Biden a défendu une vision ridiculement large de la fraude et de l’association de malfaiteurs, une vision effrayante de la liberté d’expression et une vision dystopique de la relation entre un avocat et son client.
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Avec sa politisation sans précédent de l’État de droit et la mise en œuvre éhontée de l’appareil fédéral de poursuite contre un ennemi partisan de premier plan, le régime Biden a rendu explicite ce qui aurait déjà dû être évident : le régime veut une revanche présidentielle contre Donald Trump à l’automne 2024.
L’acte d’accusation très attendu, contient quatre chefs d’accusation de M. Smith, décrivant M. Trump comme le point central d’une conspiration criminelle tentaculaire visant à inverser les résultats des élections de 2020.
Selon la théorie de M. Smith, M. Trump et ses six “co-conspirateurs” ont mené une action nationale visant à semer le doute sur les résultats du jour de l’élection dans divers États et à inciter les assemblées législatives des États contrôlés par les Républicains à présenter des listes concurrentes de grands électeurs, ce qui a culminé avec les pressions intenses exercées sur l’ex-vice-président Mike Pence pour qu’il rejette les listes de grands électeurs de divers États le 6 janvier 2021.
Mais si M. Trump croyait sincèrement que l’élection de 2020 avait été volée en raison d’une fraude endémique, ses tentatives de demander à son Ministère de la Justice de collaborer avec les États concernés afin de soumettre pour examen d’autres listes de grands électeurs étaient justifiables.
En fait, s’il croyait vraiment subjectivement qu’une fraude d’une telle ampleur avait eu lieu, on pourrait plaider de manière plausible que son serment constitutionnel exigeait de telles actions.
Afin de contourner ce problème, M. Smith affirme, sur la base de remarques de seconde main, que Donald Trump savait subjectivement que l’élection de 2020 n’avait pas été volée.
Mais quel que soit le nombre de noms d’avocats cités par M.Smith qui lui auraient dit qu’il avait, en fait, perdu l’élection, il sera pratiquement impossible de prouver qu’il savait réellement, au fond de lui, qu’il avait perdu.
Il est tout à fait possible, par exemple, que pour 99 personnes de son entourage qui lui ont dit qu’il avait perdu, Donald Trump ait choisi de croire la seule personne qui lui a dit qu’il avait vraiment gagné. Le biais de confirmation est réel, et M.Trump est bien connu pour suivre les conseils de la personne la plus récente avec laquelle il s’est entretenu.
La tentative de M. Smith de criminaliser le droit à la liberté d’expression de M. Trump de proposer des listes électorales concurrentes est également risible si l’on considère que plusieurs responsables démocrates ont tenté précisément la même chose : ils ont soumis des listes électorales alternatives en semant le doute sur l’intégrité d’une élection présidentielle dans certains États – après les victoires présidentielles de George W. Bush en 2000 et 2004, ainsi que la propre victoire présidentielle de Trump en 2016.
L’acte d’accusation de M. Smith est encore plus absurde lorsqu’il s’agit du personnage que l’acte d’accusation désigne, au paragraphe 8(b), comme “Co-Conspirateur 2” – presque certainement John C. Eastman, l’ancien doyen de la faculté de droit et l’actuel chercheur principal de l’Institut Claremont qui a représenté légalement Donald Trump à titre privé dans la foulée de l’élection de 2020.
Selon l’acte d’accusation, le personnage que nous supposons être Eastman :
« a conçu et tenté de mettre en œuvre une stratégie visant à tirer parti du rôle cérémoniel du vice-président dans la supervision de la procédure de certification pour faire obstruction à la certification de l’élection présidentielle ».
Cette description est peu charitable au point d’être à la limite de la diffamation.
En réalité, M. Eastman, qui, comme tout autre avocat, avait l’obligation éthique solennelle de défendre avec zèle les intérêts de son client, a avancé des interprétations peut-être impopulaires – mais loin d’être définitivement fausses – des devoirs du vice-président en vertu du 12e amendement et de la constitutionnalité (ou de l’absence de constitutionnalité) de l’Electoral Count Act de 1887. Il s’agit de questions juridiques non résolues, tant au regard de la jurisprudence de la Cour suprême que du constitutionnalisme populaire ; elles devraient donc faire l’objet d’un débat rigoureux.
Mais au lieu de débattre rigoureusement des points les plus fins de l’interprétation constitutionnelle et statutaire, Jack Smith préfère tenter de criminaliser cet acte spécifique d’interprétation constitutionnelle, qui a été accompli dans le cadre d’une défense zélée des intérêts d’un client juridique.
Une telle action, si elle aboutissait, ne ferait rien d’autre que de détruire fondamentalement la relation avocat-client en Amérique.
La Cour suprême des États-Unis conteste des dizaines de fois chaque année le sens et l’application de certaines dispositions constitutionnelles.
M. Smith et ses apologistes ont-ils l’intention de criminaliser certains actes d’interprétation constitutionnelle par les juges de la Cour suprême ?(Peut-être que, étant donné le nouvel intérêt des Démocrates pour le remplissage de la Cour avec des juges gauchistes, cette question a déjà sa réponse).
En fin de compte, M. Smith tente de poursuivre M. Trump au pénal sur la base la plus ouvertement politique de tous les motifs politiques – pour les actions politiques et constitutionnelles que lui et ses “co-conspirateurs” ont entreprises, en tant qu’acteurs politiques et juridiques, pour contester l’événement politique par excellence qu’a été l’élection présidentielle de 2020.
Tout comme la Cour suprême des États-Unis refuse de statuer sur certaines affaires en raison de ce que la jurisprudence de la Cour appelle la “doctrine de la question politique“, les actions de M. Trump à la suite de l’élection présidentielle de 2020 devraient également être soumises à un recours potentiel politique et non juridique : les primaires présidentielles républicaines de 2024 et, si M. Trump finit par être le candidat du GOP, l’élection présidentielle de 2024.
L’autre acte d’accusation de M. Smith à l’encontre de M. Trump au début de l’année, concernant des documents classifiés conservés à Mar-a-Lago, comportait certes des lacunes juridiques, mais il s’agissait d’un dossier comparativement beaucoup plus solide que l’acte d’accusation présenté par l’avocat spécial lors de cette première semaine d’août.
L’acte d’accusation du 2 août est si vaste, si douteux et si risible qu’il ne peut s’empêcher de révéler ce qui se passe réellement: Le régime Biden veut galvaniser les électeurs des primaires républicaines afin qu’ils se “rallient à la cause” d’un Donald Trump, persécuté, pour renforcer les chances de l’ex-Président de s’emparer des primaires présidentielles républicaines et de perdre à nouveau face à Joe Biden à l’automne 2024.
Le fait que le régime Biden cherche à affronter un Donald Trump, blessé et vulnérable, lors d’une grande bataille royale à l’automne 2024 est évident depuis longtemps.
Comme le soulignait cette chronique il y a un an, à la suite de la descente sans précédent du FBI à Mar-a-Lago pour récupérer certains documents gouvernementaux classifiés/très secrets qui s’y trouvaient :
« (I)l semble que les mesures de collecte de fonds et de soutien de Donald Trump n’ont fait qu’augmenter en raison de la perception de son martyre, renforçant ainsi ses perspectives dans la primaire présidentielle républicaine de 2024 qui est imminente. Comme cet effet de “rassemblement autour de la cause” était si facilement prévisible, il semble probable qu’il ait joué un rôle dans la décision de (l’Attorney General Merrick) Garland d’approuver le raid (de Mar-a-Lago). Le régime semble penser que, puisqu’il a vaincu M. Trump en 2020, il peut le faire à nouveau en 2024 ».
https://townhall.com/columnists/joshhammer/2022/08/12/american-stasi-n2611641, 12 août 2022
C’était évident à l’époque, et ça l’est encore plus aujourd’hui.
Le régime, de Joe Biden à Merrick Garland en passant par Jack Smith et pour l’édifice pourri complet de l’État profond, est prêt à tout pour affronter le seul Républicain que l’actuel commandant en chef sénile et catastrophiquement impopulaire, a des chances de battre dans les urnes [sic].
En effet, du point de vue des Démocrates, l’incessante campagne judiciaire contre M. Trump ne rend pas seulement ce dernier plus susceptible d’être le candidat républicain à la présidence, mais elle saigne également ses coffres et le détourne physiquement de la campagne. Après tout, une salle d’audience à New York ou à Washington n’est pas un rotary club à Des Moines ou une rencontre avec les anciens combattants de guerres étrangères à Charleston.
Les électeurs républicains peuvent, s’ils le souhaitent, éviter toute cette méchanceté et maximiser leurs chances de restaurer la santé mentale de la civilisation en désignant quelqu’un d’autre comme leur porte-drapeau présidentiel : une version de Donald Trump, si vous voulez, sans le bagage qu’il traîne [sic].
La seule question est de savoir si les électeurs républicains rejetteront ce vainqueur probable et donneront au régime exactement ce qu’il veut en couronnant celui que [les Démocrates considèrent] comme étant le perdant probable, qui pourrait bientôt faire l’objet de quatre inculpations criminelles distinctes.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source: https://townhall.com/columnists/joshhammer/2023/08/04/jack-smith-n2626630