
Après la visite du pape à Marseille, du 22 au 24 septembre, Gilles-William Goldnadel pointe du doigt « l’indifférence sélective » du souverain pontife sur les effets néfastes de l’immigration clandestine.
Permettez quelques commentaires non chrétiens sur le discours d’un pape particulièrement apprécié par ceux qui se réclamaient quelques jours encore auparavant comme les observateurs les plus intransigeants et les plus vétilleux de la laïcité.
Mais pour l’extrême gauche immigrationniste, comblée par le discours de François, Marseille, finalement, valait bien une messe. Et le président de la République, présent à celle-ci, ne fut point excommunié ex cathedra en place publique par Monseigneur Mélenchon et tous ses saints.
Plus sérieusement, ce qui choque, et même ce qui meurtrit le patriote républicain français qui signe cet article, n’est pas tant ce que le pape a dit, mais ce qu’il n’a pas dit.
Il y aurait ainsi « une indifférence fanatique » à laisser les migrants mourir en mer. Ceux-ci « ne demanderaient que l’asile » mais « n’envahissent pas ». « Le modèle d’assimilation à la française ne tient pas compte des chiffres » mais Marseille serait, étrangement, « un modèle d’intégration ».
Nul n’est indifférent à la mort des hommes, et, toute révérence gardée, François n’a pas le monopole de la charité humaine.
Je ne demandais pourtant pas à un pape le reniement de sa foi chrétienne. Je lui demandais, au contraire, de la renouveler mais à l’endroit aussi de ses frères de l’Occident judéo-chrétien.
Mais, s’agissant «d’indifférence fanatique», j’eusse aimé entendre un mot, un seul mot, sortir de la bouche de l’auguste Saint-Père à l’égard des Français.
Je n’ai entendu que le silence papal.
J’eusse aimé l’entendre partager de l’inquiétude d’un peuple qui se sent aujourd’hui envahi par ce qui ne serait paraît-il pourtant, une invasion mais que les chiffres démentiels, exponentiels et son caractère imposé de force, moralement, massivement et irrésistiblement, confirment malheureusement .
J’eusse aimé l’entendre partager le désir de tout peuple ou presque, de refuser de voir succomber son État et sa nation sous le nombre.
J’y ai plutôt vu un refus d’assistance à un peuple en danger de mort.
Je ne demandais pourtant pas à un pape le reniement de sa foi chrétienne. Je lui demandais, au contraire, de la renouveler mais à l’endroit aussi de ses frères de l’Occident judéo-chrétien.
Ses illustres prédécesseurs, Jean Paul le second et Benoît le seizième en avaient fait de même.
Ainsi, ce dernier, le 26 octobre 2010 avait déclaré : « Les États ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine ».
Le silence abyssal de François sur le premier point n’avait rien d’un oubli mais tenait lieu d’un refus capital.
J’eusse aimé voir la compassion papale pour les vies étendue à celles perdues par les Français. Ce n’est pas attenter à la foi chrétienne d’attendre de l’étranger accueilli de se conformer aux lois du pays.
Ainsi, beaucoup attendaient de lui aussi qu’il renouvelle l’appel de Jean-Paul II prononcé en 2003 pour le droit des populations de vivre dans leur pays et de travailler à son développement et de n’être pas obligées à l’exil :
Construire les conditions concrètes de la paix, en ce qui concerne les migrants et les réfugiés, signifie s’engager sérieusement à sauvegarder avant tout le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire de vivre en paix et dans la dignité dans sa propre patrie.
90e Journée mondiale du migrant et du réfugié
On n’entendit rien de tel et pas davantage de condamnations de la manière cruelle et raciste dont les exilés noirs de peau avaient été traités dans certains pays de transit, comme l’Algérie et la Tunisie. Difficile de croire à un oubli.
J’eusse aimé au contraire entendre un mot de gratitude papale pour la générosité française dans l’accueil des immigrés. Comme le rappelait Le Figaro de samedi, cent mille migrants ont déjà été pris en charge et cinquante mille chambres d’hôtel sont louées. Deux milliards d’euros sont affectés au budget « Immigration, asile et intégration » en 2023 et au moins un milliard alloué au titre de l’hébergement d’urgence.
Certaines estimations, comme celles publiées en août par Contribuables Associés vont jusqu’à évaluer à plus de 50 milliards d’euros le coût annuel de l’immigration en France.
En 2022, véritable exception française ruineuse que le monde ne nous envie pas, on dénombrait 400 000 bénéficiaires de l’Aide médicale urgente. Et je ne parle évidemment pas de l’immigration consentie depuis un demi-siècle qui a modifié en profondeur la démographie et la nation françaises plus pour le pire que pour le meilleur en matière de sécurité physique et culturelle.
Ici, plutôt que d’entendre un mot de reconnaissance papale, ce fut encore un silence abyssal.
Enfin, puisque j’évoquais la sécurité, j’eusse aimé voir la compassion papale pour les vies étendue à celles perdues par les Français. Ce n’est pas attenter à la foi chrétienne d’attendre de l’étranger accueilli de se conformer aux lois du pays.
Il ne faut pas être grand clerc en effet pour comprendre que ce pape ne manifeste pas pour l’Occident en général et la France en particulier une sympathie politique débordante.
Jésus raconte dans l’une de ses paraboles (Mathieu 22:1) comment un homme invité à une noce a été expulsé pour son ingratitude de ne pas avoir respecté les usages et les règles du maître de maison.
Ai-je besoin de dire ici que les règles de l’hospitalité française sont foulées aux pieds tous les jours par de nombreux arrivants qui n’ont même pas été invités et qui ont forcé la porte du maître de maison?
Est-ce la peine de rappeler la criminalité particulière des mineurs délinquants ou prétendus comme tels?
Peut-être le Saint-Père eut-il pu davantage honorer la mémoire des trois fidèles catholiques français massacrés dans une église de Nice en octobre 2020 par un migrant tunisien qui venait de Lampedusa, mais manifestement sa compassion était davantage tournée vers le grand large.
Il ne faut pas être grand clerc en effet pour comprendre que ce pape ne manifeste pas pour l’Occident en général et la France en particulier une sympathie politique débordante.
Est-il permis de dire que cette stigmatisation trop sélective de l’indifférence manquait de souffle intellectuel et spirituel ?
Beaucoup auront du mal à accepter que le successeur de saint Pierre, s’il est opposé résolument à la mort assistée pour les Français malades, insiste lourdement pour que ceux qui veulent survivre se suicident irrémédiablement.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
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Belle analyse sur l’attitude d’un pape qui ne voit la réalité de terrain journalier qu’au travers de ce que les chaines de télé veulent bien lui dire
Ce qui est un drame, c’est que l’on prête l’oreille à un homme qui ne fait rien,qui ne décide rien au niveau de la gestion d’un pays
Laissons-le prier mais de grâce de prenons pas (plus) sa parole pour celle que lui aurait dicté le bon dieu dans son sommeil
Le chiffre de 400.000 bénéficiaires de l’AME est plutôt celui de 2020. Depuis on note 8 % d’augmentation par an, pour atteindre un coût de 1,2 milliards.
L’analyse (l’article) ci-dessus est intéressante. La grande lacune de l’immigration en France est celle d’héberger (de parquer) les étrangers dans des zones géographiques spécifiques au lieu de la mélanger à la population, une fois l’immigration complétée. Ce regroupement empêche ainsi les véritables immigrants d’évoluer dans un climat propice.
Il va sans dire que bon nombre d’entre eux sont des moutons noirs dans leur propre pays et viennent profiter des avantages sociaux des pays occidentaux. Mais d’autres, plus nombreux encore, viennent pour survivre et, après quelques semaines d’adaptation, sont prêts à retrousser leurs manches et à participer à l’effort collectif.
À l’avenir, nous devons aussi prévoir un échange de populations civiles afin que, en cas de catastrophe écologique, tous les groupes ethniques puissent continuer à survivre. Cet échange est en cours et se poursuivra à l’avenir. En fait, un nombre croissant de Français vivent à l’étranger. Car c’est beaucoup plus simple pour un Français de vivre à l’étranger que pour un étranger de vivre en France.
Dans l’analyse qui précède, nous faisons référence à Matthieu 22. Il n’en reste pas moins que le contexte est assez différent. Car c’est un roi qui invite les riches de son peuple et qui, en fin de compte, invite les pauvres et ceux que la société rejette. Néanmoins, nous ne devons pas oublier de faire aux autres, même aux étrangers, le bien que nous voudrions qu’on nous fasse (bien sûr, dans le bon sens).
Pour ce qui est de la France. Il s’agit d’un pays magnifique, et nous pouvons en être reconnaissants. Mais le refus des pauvres, des malades et même des étrangers risque de changer la situation et de rendre notre pays dévasté. Par contre, il faudrait avoir des autorités assez strictes qui n’accordent pas la nationalité française automatiquement à toutes les personnes. Mais, au moins, seulement à celles qui sont restées, au moins cinq ans, en France et qui n’ont reçu aucune amende pour excès de vitesse, manque de respect envers les autorités ou irrégularités fiscales. Car, si nous désirons vivre dans un pays, nous devons en respecter ses lois (surtout si elles sont fondées sur le respect des droits humains).
Enfin, n’oublions pas que nous devons rester ouverts, avoir de l’empathie et supporter les différences, voire comprendre les souffrances des autres. C’est ainsi que nous avancerons ensemble de façon intelligente.
Vis-à-vis du Pape, ce dernier n’est pas parfait. Mais, comme indiqué dans la prophétie des papes, il est rempli de bonté. Il est aussi le dernier pape dont il est fait mention dans cette prophétie.
Suite au commentaire ci dessus signé Jean Paul, une remise en perspective s’impose :
1) Ce Pape N’EST PAS ‘REMPLI DE BONTE’ : non seulement en laissant massacrer les Chrétiens d’Orient il s’est montré être un berger indigne des troupeaux qui lui ont été confiés, mais sa cécité volontaire à l’égard des drames infligés à nos sociétés par la sauvagerie des immigrés qui , (selon l’euphémisme), “n’ont pas nos codes” , il oppose effectivement “un REFUS D’ ASSISTANCE A UN PEUPLE EN DANGER DE MORT”
2) S’il “ne manifeste pas pour l’Occident une sympathie politique débordante” (pour reprendre le très juste constat de Me Goldnadel) l ‘explication se trouve en grande partie dans le fait tout simple que lui-même se considère comme solidaire des victimes de cet Occident, son père d’origine italienne ayant fui pour émigrer en Argentine …
De toutes façons son histoire personnelle ne l’autorise pas à se démarquer de la tradition chrétienne de justice et de charité qu’ont remarquablement illustrée ses prédecesseurs sur le trône de Pierre : JeanPaul II et Benoit XVI.
3) Enfin, le ton moralisateur de ce commentaire est illogique (et insultant) dans un pays qui a tant et tant donné en faveur des personnes étrangères pour faciliter leur implantation et n’a recueilli que haine , violences et menaces arrogantes pour toute récompense….
@ Marçu Gisèle
Pertinent rappel, merci.
@ Marçu Gisèle
Plus que pertinent de bon sens et de vérité. Rien à retrancher, tout à approuver.