Publié par Guy Millière le 30 septembre 2023

Le débat télévisé qui s’est tenu mercredi 27 septembre au soir à la Ronald Reagan Library a pu conduire les téléspectateurs américains à se demander ce que devient Fox News.

Il reste, certes, des commentateurs conservateurs de qualité sur cette chaine : Sean Hannity, Laura Ingraham, Jesse Watters. Il en reste aussi sur Fox Business, la chaine qui était censée être l’organisatrice du débat, Larry Kudlow par exemple, mais nombre des questions posées lors du débat étaient stupides, biaisées, et dignes de CNN, et avoir passé un partenariat avec la chaine hispanique Univision était offrir un tiers des questions à une journaliste hispanophone gauchiste (Ilia Calderon) qui est allée jusqu’à reprendre à son compte les propos propagandistes mensongers et insultants de l’odieuse imbécile Kamala Harris sur les programmes scolaires en Floride : non, aucun programme scolaire en Floride n’a jamais dit que l’esclavage avait eu des dimensions bénéfiques pour les esclaves !

En dehors de cela, le débat n’a pas appris grand-chose à ceux qui l’ont regardé, sinon quelques points de détail. L’un d’eux est que Ron DeSantis appartient plutôt au camp isolationniste parmi les républicains, et considère qu’il est impossible de sécuriser la frontière Sud des Etats-Unis et d’aider en parallèle l’Ukraine à combattre l’envahisseur russe. C’est une position myope et délétère : sécuriser la frontière Sud des Etats-Unis pourrait se faire rapidement si un républicain revenait à la Maison-Blanche. Il suffirait de finir le mur, de redonner des consignes strictes aux patrouilles des frontières et d’exiger du gouvernement mexicain qu’il déploie des troupes du côté mexicain de la frontière. Sous Trump, la frontière était sécurisée et le mur presque achevé. Et aider l’Ukraine ne coûte pas cher aux Etats-Unis (un pour cent du budget annuel de la défense, et cinq pour cent du matériel militaire américain envoyé en Ukraine), et cela affaiblit considérablement les principaux ennemis du monde démocratique (Russie, Chine, Corée du Nord, Iran), ce qui est bénéfique pour les Etats-Unis. Aider l’Ukraine est aussi éthiquement conforme aux valeurs essentielles des Etats-Unis. Deux candidats ont tenu sur ce point un discours plus lucide et plus cohérent que celui de Ron DeSantis, le sénateur Tim Scott, et l’ancien Gouverneur de Caroline du Sud Nikki Haley. Vivek Ramaswamy, l’autre candidat isolationniste (il propose carrément d’abandonner l’Ukraine à Poutine), est apparu un peu davantage comme un opportuniste. Il prétend que la Chine est l’ennemi principal des Etats-Unis, mais il a investi en Chine et y a retiré ses investissements quand il a décidé d’être candidat. Il est libertarien, et pas conservateur, bien qu’il essaie de se décrire lui-même comme un conservateur. Mike Pence est un conservateur cohérent dans son discours, mais ne peut faire oublier qu’il a fléchi le 6 janvier 2021 en n’invoquant pas l’Electoral Count Act de 1887, ce qui ne lui sera pas pardonné. Chris Christie n’est là que pour diffamer Donald Trump, et fait son possible pour aider les démocrates. Il est lamentable. Doug Burgum, Gouverneur du Dakota du Nord, a été une fois de plus impeccable, mais il est gouverneur d’un petit état peu peuplé. Il pourrait être ministre dans une future administration Trump, tout comme Tim Scott et Nikki Haley.

Le débat, de toute façon, avait peu de sens. Donald Trump avait décidé de ne pas y participer. Or, il est quasiment établi qu’il sera le candidat républicain en 2024. C’était évident avant la campagne. C’est plus évident encore aujourd’hui. Les commentateurs qui espèrent encore que Ron DeSantis pourra monter dans les sondages tentent de dire qu’au vu des attaques contre Donald Trump, il faudrait un candidat de rechange : ils semblent ne rien comprendre à la situation, comprendre qu’ils sont nuls, et changer de profession. L’avance de Trump est telle qu’il est impossible que quiconque puisse le concurrencer. La seule chose qui pourrait arrêter Trump serait un ennui de santé, et il semble inébranlable et en pleine forme.

Pour avoir partagé une soirée avec lui, chez lui à Mar a Lago, je confirme : non seulement il est en pleine forme, mais il semble avoir vingt ans de moins que son âge, et il a une acuité intellectuelle qui n’a pas d’équivalent chez ses concurrents quels qu’ils soient (mon épouse, qui m’accompagnait à Mar a Lago, dit qu’il a « un regard d’aigle »). Contrairement à ce que je lis chez les commentateurs nuls, les démocrates ne font pas tout pour que Trump soit le candidat républicain, en pensant qu’il sera facile à battre : ils font tout pour le démolir et pour qu’il ne soit pas le candidat. Parce qu’il leur fait peur et pensent qu’il est peut-être invincible.

Les inculpations successives lancées contre lui étaient destinées à le faire chuter. Elles ont eu l’effet inverse. Un juge gauchiste de New York, Arthur Engoron, vient de rajouter une série d’inculpations aux précédentes inculpations, en suivant en cela les incriminations élaborées par Letitia James, procureur gauchiste fanatique de l’Etat de New York : Trump serait coupable de fraude fiscale ! Comment s’y serait-il pris ? En surévaluant la valeur de ses biens immobiliers ! Trump a évalué la valeur de Mar a Lago à deux cents millions de dollars. Le juge Engoron dit que Mar a Lago vaut tout au plus dix-huit millions de dollars. Il n’a pas peur de se ridiculiser. Des terrains sans bâtiment à proximité de Mar a Lago, d’une surface plus petite que celle de la propriété de Mar a Lago sont en vente en ce moment pour des sommes supérieures à deux cents millions de dollars. Avec dix-huit millions de dollars, il serait possible d’acheter un des courts de tennis de Mar a Lago si l’un d’eux était à vendre. Et quelle fraude fiscale, vraiment ! En déclarant pour Mar a Lago une valeur douze fois supérieure á l’estimation grotesque du juge Engoron, Trump a payé une somme douze fois plus élevée au titre d’impôt foncier au gouvernement de Floride. Le juge procède à un raisonnement tout aussi abracadabrant concernant la Trump Tower à New York et l’appartement dont Trump dispose en son sein. Le juge Engoron, qui semble s’y connaitre en valeur des propriétés immobilières autant que je m’y connais en fabrication du nuoc-mâm, ce condiment vietnamien apprécié des connaisseurs, voudrait en supplément obtenir la dissolution de la Trump Organization, l’entreprise de Donald Trump !!! Rien que ça !!! Alvin Bragg, Fani Willis et Jack Smith sont d’odieux crétins gauchistes fanatiques. Letitia James les surpasse en crétinisme et en fanatisme, et elle a trouvé un juge gauchiste assez crétin pour la suivre ! Que ces gens sont méprisables !

Comme par hasard, mais ce n’est pas un hasard, le juge Engoron a fait ses déclarations le jour où a été divulgué par le représentant James Comer que Joe Biden a reçu à son adresse personnelle à Wilmington, Delaware, des virements venus de donateurs chinois haut placés dans la hiérarchie de la Chine communiste (250.000$), ce, peu de temps avant qu’il se déclare candidat à la présidence. Les grands médias de gauche américains et les médias français ont, bien sûr, parlé des délirantes accusations de fraude fiscale contre Donald Trump, pas des preuves supplémentaires montrant que Joe Biden est acheté par la Chine communiste. L’enquête préliminaire à une procédure de destitution contre Joe Biden est ouverte, et les documents présentés à la Chambre des représentants sont absolument accablants. Rien sur le sujet dans la presse française : juste des accusations contre des « extrémistes républicains » qui menacent le gouvernement américain d’un shutdown, et un commentaire sur un discours lu par Joe Biden qualifiant Trump de « menace pour la démocratie ». Que les Français sont bien (dés)informés !

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Trump, lui, continue sa campagne comme s’il était déjà le candidat républicain. Il avance sereinement vers la Maison-Blanche. Pendant que le débat de sept candidats avait lieu, vainement, à la Ronald Reagan Library et était censé départager sept nains (sans Blanche Neige), il prononçait un discours devant des milliers d’ouvriers de l’automobile en grève, à Detroit, dans le Michigan, et il disait ce qui doit l’être : les ouvriers de l’automobile ont raison d’être en grève. Ce sont leurs emplois et leurs usines qui sont en jeu. L’administration Biden veut obliger tous les Américains à passer à la voiture électrique d’ici 2035. Les composants des voitures électriques, pour la majeure part (les batteries, entre autres), ne seront pas construits aux Etats-Unis, mais en Chine. L’administration Biden s’apprête à mettre les ouvriers de l’automobile américains au chômage et à fermer des usines. Le syndicat de l’automobile prétend les défendre et ne les défend pas. Les grands constructeurs automobiles américains acceptent, car l’administration Biden leur verse des milliards de subventions.

Trump a expliqué à Detroit que s’il redevient président, le projet de l’administration Biden sera aboli. Les ouvriers garderont leurs emplois, les usines ne fermeront pas. Les subventions aux grandes entreprises automobiles américaines destinées à les faire passer à la voiture électrique disparaitront. Elles seront exonérées de taxes esi elles produisent aux Etats-Unis, taxées si elles produisent ailleurs. L’achat de voitures électriques qui est aidé financièrement par l’administration Biden ne sera plus aidé financièrement par Trump, et les acheteurs potentiels paieront le prix entier, qui fera que les voitures électriques seront beaucoup plus chères que les voitures à essence. Le prix du carburant, lui, baissera, et Trump redonnera du pouvoir d’achat aux Américains. Et dit par Trump, c’est possible.

En refaisant des Etats-Unis le premier producteur mondial de pétrole, le prix du pétrole pourrait retomber alentour de 40 dollars le baril, et le prix du gallon de carburant aux environs de deux dollars. Les gisements existent. Ils ont été fermés par l’administration Biden. Il suffit de les remettre en activité. Une baisse du prix du pétrole, a expliqué Trump en supplément, asphyxierait la Russie qui finance la guerre contre l’Ukraine grâce à un pétrole à cent dollars le baril en ce moment. Trump ne cède pas aux lubies écologistes qui, dit-il à juste titre, favorisent la Chine. Il veut et peut redresser les Etats-Unis. Il veut et peut le faire très vite. Il peut mettre fin à la guerre en Ukraine si elle n’est pas achevée d’ici là en asphyxiant Poutine (les imbéciles d’extrême droite en France qui voient en Trump un allié de Poutine ne comprennent décidément rien à rien). Qui vous dira tout cela dans les grands médias français ? Personne, je sais.

Trump avance vers la Maison-Blanche, et il faudrait beaucoup de fraudes pour l’arrêter. Vraiment beaucoup.

Il faudrait beaucoup d’inculpations. Vraiment beaucoup, et encore…. (Si j’étais démocrate, je m’arrêterais là en matière d’inculpations de Trump). Les Européens auraient un immense intérêt à une victoire de Trump en novembre 2024 (les prix de l’énergie baisseraient, Poutine lâcherait prise). On leur présentera Trump comme leur ennemi, je sais. On leur dira que la « transition énergétique » est un impératif, qu’ils vont devoir s’appauvrir pour « sauver la planète ». C’est ce que fait le socialiste écologiste et grand planificateur Macron en ce moment.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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