Publié par Dreuz Info le 6 septembre 2023

Les 8 jours d’émeutes, consécutives à la mort de Nahel Merzouk fin juin, ont été alimentées par le fort communautarisme de certaines villes de France. Un véritable fléau auquel certains élus de la République ne sont malheureusement pas étrangers. 

La journaliste Ève Szeftel l’avait parfaitement décrit dans son livre intitulé Le maire et les barbares (éd. Albin Michel, 2020). Certains maires de France ont prospéré grâce à leur politique clientéliste à peine dissimulée, en faveur des « minorités ». Comprenez « minorités ethniques et religieuses ». Elle y disséquait le cas de la ville de Drancy (Seine-Saint-Denis), où les époux Lagarde – Jean-Christophe et Aude (UDI) – règnent sans partage depuis plus de vingt ans.  

« En cédant la mairie [à son épouse Aude], Jean-Christophe Lagarde se maintient au pouvoir, tout en faisant croire à un renouvellement, explique Éve Szeftel dans les colonnes d’Atlantico. Vous avez les Balkany à Levallois, et les Lagarde à Drancy. Mais le clientélisme n’est pas le même. À Levallois, vous avez un clientélisme qui consiste en l’octroi de services “premium”, si je peux dire, tandis qu’à Drancy, on a affaire à une population beaucoup plus pauvre, on est dans la satisfaction de besoins essentiels. C’est un système qui repose principalement sur les associations communautaires : kabyle, italienne, portugaise, juive, indienne, etc. Mais aussi les associations censées faire de l’insertion professionnelle, souvent montées par des jeunes de cités et qui sont souvent, pardonnez-moi l’expression, des pompes à argent public… » Tout est dit. Mais les Lagarde sont loin d’être des cas isolés. Les maires coupables de clientélisme favorisant le communautarisme se retrouvent – vous ne vous en étonnerez guère – dans les localités où ont sévi les émeutiers du mois de juin.  

Communautarisme et délinquance vont de pair 

« Cela fait trente ans et plus que les cités s’enfoncent dans l’exclusion et le séparatisme, en dépit des milliards d’euros qui sont déversés depuis les années 70 au nom de la politique de la Ville, déplore l’éditorialiste du Figaro Yvan RioufolLe communautarisme, promu en l’occurrence par l’islam politique, doit assurément être combattu. Tant que l’État n’aura pas recouvré son autorité perdue, en exigeant préalablement le respect absolu de la Nation et de son droit à la continuité, le communautarisme prospérera sur sa victimisation et ses fausses pleurnicheries. » Ce « droit à la continuité », tous les Français sont en droit de le réclamer. Voir les banlieues s’enflammer le 27 juin dernier après la mort du jeune Nahel – qui conduisait sans permis à vive allure, doit-on le rappeler – devrait nous interpeller : ces zones de non-droit de certains quartiers le sont devenues principalement par la faute de maires complaisants, plus attachés à asseoir leur pouvoir sur plusieurs mandats que pour le bien de leurs administrés. 

Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !

En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.

Montant libre







Restons en région parisienne. Après le nord, le sud : direction Massy, autrefois ville paisible avant de subir les quatre interminables mandats de Vincent Delahaye, aujourd’hui sénateur. Désormais gérée par Nicolas Samsoen, un ancien bras droit de Delahaye à la mairie, la ville de Massy n’est plus l’ombre que d’elle-même, comme beaucoup d’autres dans le département de l’Essonne. Les récentes émeutes l’ont malheureusement prouvé. Le troisième soir à Massy (30 juin), les jeunes casseurs de banlieue ont pillé une supermarché Cora tandis qu’un commissariat a été attaqué. Mais où vit-on ? Comment en est-on arrivé là ? La réponse est simple : près de trente ans de gestion par les centristes – Delahaye puis Samsoen – ont transformé cette commune en haut lieu de l’immigration, au détriment de la population qui a baissé les bras, comme le prouve le taux d’abstention record aux municipales de 2014 et de 2020 expliqué, selon la candidate malheureuse Hella Kribi-Romdhane par « le rejet de la politique gouvernementale et un système de clientélisme que monsieur le maire a mis en place à Massy ».  

Résultat, Massy creuse sa propre tombe. D’autant que les émeutes de juin dernier ne sont pas les premières : en mai 2012, la ville s’embrase après la mort d’un jeune homme qui roulait sans casque au guidon d’une moto volée. En mai 2017, la mort d’un chauffard en quad met le feu aux poudres dans les cités, poussant même l’équipe municipale de Vincent Delahaye, débordée, à déclarer un couvre-feu. En mai 2020, des policiers tombent dans un guet-apens… À Massy, la liste des faits-divers est longue. Comme bon nombre de villes de la grande périphérique parisienne, l’explosion de la délinquance est allée de pair avec l’avènement de l’idéologie anti-républicaine de l’immigrationnisme. Qu’ont fait les élus pendant tout ce temps-là ? Rien du tout. Et dire que Vincent Delahaye, après plus de 22 ans passés à la mairie, est aujourd’hui vice-président du Sénat ! 

L’argent, toujours l’argent… 

Qui dit communautarisme, dit clientélisme, avec des sommes rondelettes à la clé, piochées dans les impôts payés par l’ensemble des contribuables. Et là évidemment, la moutarde est en droit de nous monter au nez. À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) par exemple, un autre maire – Bruno Beschizza, réélu en 2020 – fait parler de lui… pour ses dépenses généreuses en faveur du sacro-saint multiculturalisme dont nos élites ne semblent jamais repues. Jugez plutôt : au moment de sa réélection triomphante, le maire avait réussi à se faire épingler par la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France pour de « nombreuses irrégularités » dans la politique de recrutement des équipes municipales et pour la dette communale de… 129 millions d’euros ! Un record. Des millions d’euros notamment utilisés pour soutenir des associations culturelles qui n’ont de culturelles que le nom. Même Fatiha Boudjahlat, essayiste franco-algérienne, trouve que monsieur le maire y va un peu trop fort : « Il n’y a plus du tout d’associations d’éducation populaire. Cela n’existe plus ! Que ce soit le sport, l’aide aux devoirs, c’est communautariste ! Au niveau local, que ce soient des élus communistes – comme dans la couronne francilienne rouge – ou des élus de droite – comme Bruno Beschizza à Aulnay-sous-Bois, ils ont fait du communautarisme, du clientélisme ethnique et religieux, une façon de gérer la paix sociale. » C’est donc à ça que se résume le poste de maire, le plus essentiel des rouages de la vie politique – et laïque – de notre pays ? Gérer la paix sociale ? Il serait peut-être temps de remettre la république au milieu du village. 

Et le pire, c’est qu’il n’y a pas que les banlieues-dortoir d’Île-de-France qui sont touchées par ce phénomène. En province, les émeutes ont éclaté partout, toujours nourries par la jeunesse revancharde issue de l’immigration. Les banlieues de Rennes (Ille-et-Vilaine), Toulouse (Haute-Garonne), Roubaix (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône), Grenoble (Isère), Bourg-en-Bresse (Rhône), ou encore Bourges (Cher) sont entrées en éruption… Piochons au hasard une ville dans cette liste : à Roubaix, le maire divers droite Guillaume Delbar a été poursuivi en janvier 2022 pour « détournement de fonds publics par négligence » dans une sombre affaire de subventions destinées à soutenir l’association de soutien scolaire Ambitions et initiatives pour la réussite (AAIR), association accusée par les pouvoirs publics… de prosélytisme islamique ! Pour sa défense, le maire n’a rien trouvé de mieux à dire qu’il avait « pu se tromper ». On croit rêver. En attendant, ce sont les citoyens qui trinquent.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Aurélien Vallet pour Dreuz.info

Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous