
Lorsqu’il rappelle les fondamentaux de la foi catholique, enracinés dans les temps apostoliques et approfondis par les conciles, le pape est dans l’infaillibilité de son ministère. Il dit la vérité de la foi.
Mais lorsqu’il recommande le multiculturalisme et l’immigrationnisme, il n’est plus dans une posture magistérielle infaillible. C’est une option personnelle qui peut être discutée, même si elle est argumentée d’exemples tirés de la Bible, souvent sortis de leur contexte réel.
Il est incontestable que le chef de l’Eglise – en lien avec les évêques – est dans son rôle lorsqu’il rappelle l’exigence biblique de compassion, d’accueil du prochain, de partage fraternel. Mais de graves ambiguïtés grèvent ce discours : ce qui est valable pour les relations interpersonnelles ne l’est pas forcément pour la confrontation à des masses d’êtres humains.
L’exemple d’Abraham et de son hospitalité a été présentée à Marseille comme exemple à imiter. Oui, Abraham a accueilli avec enthousiasme trois mystérieux visiteurs au chêne de Mambré. C’est un vrai témoignage d’hospitalité, empreint d’accueil de la transcendance. Mais Abraham aurait-il pu accueillir de la même manière sous sa tente 11 000 visiteurs impromptus comme ce fut le cas à Lampedusa ? Son clan familial aurait-il été d’accord ? Surtout, de combien de veaux gras, de bols de céréales, de fromages aurait-il dû disposer pour cela ? Ce serait irréalisable…
Pour ne pas entretenir de faux espoirs autour de « l’accueil » avec une confusion irénique, il existe une parabole racontée par Jésus (Matthieu 22,1) où un homme s’est invité à la salle des noces sans avoir revêtu les conditions minimales pour y prendre part. Tous les autres membres de la fête avaient été conviés à l’initiative du maître de maison et, reconnaissants, ils s’étaient conformés aux règles de base.
Quelle a été la fin de l’histoire ? L’homme voulant s’imposer selon ses propres critères s’est retrouvé exclu, mis à la porte car son attitude ingrate n’était pas respectueuse des règles du lieu d’accueil et du fonctionnement prévu d’une participation à l’événement festif.
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Certes, l’Ecriture nous dit que l’étranger doit être bien accueilli, mais à l’époque ou le texte a été rédigé, les arrivées d’étrangers n’étaient pas invasives et ne forçaient pas la main des hôtes. Les nouveaux entrants étaient les bienvenus s’ils se conformaient aux pratiques sociales et religieuses du pays d’accueil. Pas question d’imposer leurs coutumes exogènes à un peuple accueillant dont la pratique communautaire se fondait sur une révélation et ses exigences d’unité. Lorsque les prophètes annoncent que des peuples lointains rejoindront la foi d’Israël, ils prennent soin de préciser que ce sera en adoptant les règles éthiques du peuple de Dieu fidèle à la sagesse des commandements. Les intrusions de coutumes païennes avec Jézabel montrent l’inexorable issue fatale de ces relâchements.
Certes, nul que contestera le fait que le naufrage de migrants dans la mer est intolérable, et leur sauvetage en cas de détresse s’impose non seulement selon le droit maritime mais encore selon les sentiments d’humanité.
Mais peut-on pour autant encourager d’autres arrivages périlleux sous prétexte d’un droit à l’émigration ? La notion de citoyen du monde annule-t-elle la valeur de la patrie, rendant ainsi les populations interchangeables ? N’y a-t-il pas d’abord un devoir pour ces migrants, tous jeunes, à s’efforcer de rendre leur pays d’origine capable de répondre à leurs aspirations, plutôt que de se focaliser dans ce que le pape a appelé « leurs rêves », et qui se limite trop souvent à l’attraction illusoire de l’eldorado européen fantasmé? Avec les désillusions que l’on sait.
Devant la stèle des marins disparus, le pape a évoqué la mer devenue cimetière pour des milliers de personnes, majoritairement musulmanes. Pourquoi privilégier un profil christique à ces migrants nouveaux damnés de la terre, pourquoi se restreindre à ces victimes certes respectables, mais en omettant d’évoquer conjointement les milliers de chrétiens engloutis dans l’abîme de la persécution islamique en Afrique (Nigeria) et au Proche Orient (Irak) ?
A peine suggéré dans le propos officiel, il faudrait rappeler – avant le droit de toute personne au déracinement de l’immigration – le droit (et le devoir ?) à demeurer dans son propre pays pour en améliorer les conditions de vie. D’autant plus que les pays européens, saturés de nouveaux venus impossibles à intégrer, sont aux prises eux-mêmes avec de graves problèmes de société et des voies d’avenir économiquement improbables.
Par ailleurs, dans un souci de réalisme, la promotion de Marseille comme réussite multiculturelle mériterait certainement quelques nuances, les faits divers en illustrent chaque semaine la fragilité et les ghettos périurbains indiquent le risque grandissant de libanisation propre aux grandes villes d’Europe.
La protection invoquée de la « Bonne Mère », en l’occurrence la Vierge Marie, impliquerait que son magnificat se réalise concrètement, lorsqu’elle appelle au renversement des puissances oppressives. (Cela suppose une action concertée sur le terrain). Parmi celles-ci, les mafias des passeurs et des organisations criminelles de la drogue qui étendent jour après jour leur pouvoir destructeur sur toute une jeunesse.
Retenons donc, de ce passage du pape à Marseille, son vibrant appel à l’espérance, mais avec le discernement et les réponses concrètes que cela suppose de la part de tous.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
J’ai été ulcerée de voir un tel accueil pour le fossoyeur des nations européennes. Que dire de ces jeunes enfants innocents et instrumentalisés, remplis de joie pour celui qui leur promet la submersion et la soumission.
Il est venu rempli de mépris (“je visite Marseille, pas la France”) et a distillé sa parole immigrationniste, sans un mot pour les sacrifiés de la nouvelle foi, sans jamais contraindre aucun autre continent que l’Europe à la même acculturation.
Entre Charles III et ce pape, c’était les fleurs ou les migrants, le vieux peuple français peut mourir en silence.
M. l’abbé, vous parlez d’or, une fois de plus. On peut regretter de ne pas constater la même nuance, la même lucidité, le même discernement dans le discours de beaucoup de prêtres et d’évêques.
Merci Mr l’Abbe, je partage votre avis et l’ulcération de Fleur de Lys. Il est bon d’avoir des “munitions” comme cette parabole de l’invite sans respect, pour répondre aux iréniques. Je n’avais pas fait le rapport.
Ces migrants économiques viennent tous de pays musulmans, pourquoi?
@ Hans
Hier, Marion était chez Pascal Praud. Elle a cité un extrait du catéchisme qui rejoint ce qu’écrit le Père Arbez : on accueille, dans nos limites, et dans la réciprocité, c’est à dire le respect de l’hôte, de ses lois, ses coutumes.
1 Corinthiens 2
…13Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. 14Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.15L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne.…
C’est sans conteste que ce Pape de la transition divinement inspirée suscite un espoir autre qu’économique amen. Les jeunes du monde ne se trompent pas.
Jésus a aussi provoqué des grincements de dents…
Jean 14:17
l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
1 Corinthiens 1:18
Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
1 Corinthiens 1:21
Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.
1 Corinthiens 1:23
nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
1 Corinthiens 1:25
Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
1 Corinthiens 3:1
Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ.
1 Corinthiens 15:44
il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel.
1 Corinthiens 15:46
Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite.
Jacques 3:15
Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique.
Jude 1:19
ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n’ayant pas l’esprit.
“sans conteste” n’est sans doute pas le terme le plus approprié…
Bravo, l’abbé, pour votre courage et votre savoir dire.
Combien d’années se sont écoulées pour admettre finallement que, malgré les avertissements de beaucoup, l’intégration des migrants venant des pays n’ayant pas notre culture, notre religion, est impossible
Impossible? … cela aurait pû l’être si nous n’avions pas autorisé la prolifération de mosquées où on rappelle aux migrants que seule la religion et les us et coutumes de leurs pays d’origine, étaient à suivre
Impossible? .. cela aurait pû l’être si on n’avait pas créé des quartiers entiers parsemenés d’immeubles où seule les lois et la religion des pays des locataires, étaient autorisées
Impossible? … cela aurait pû l’être si on n’avait pas créé d’inombrables associations payées par l’état où on y véhicule là-aussi, l’idée que les pays et la culture d’origine sont les seules viables sur terre
Impossible? … cela aurait pû l’être si on n’avait pas encouragé le regroupement familial au travers duquel les vieux endoctrinés et empreint de leur culture d’origine, n’influançaient, voire ne forçaient pas leur progéniture à vivre comme on vit au bled
Tout cela s’est fait par la bisounourserie politique et aujourd’hui un relan de trop tard rêgne en permanence en France et ailleurs en Europe
Ce que pense des migrants un eurodéputé Polonais à Bruxelles
L’eurodéputé polonais Dominik Tarczyński donne une leçon aux gauchistes de l’Union européenne (intervention doublée en Français)
https://streamable.com/noyxg9
Merci Monsieur l’Abbé pour votre analyse de la prestation papale à Marseille.
Il est réconfortant de constater l’unanimité des lecteurs de Dreuz à la suite de votre article, empreint de générosité et de réalisme à la fois.
Prions tous pour que notre pays échappe à la destruction culturelle programmée par un ennemi auquel nous avons imprudemment ouvert nos portes et nos coeurs
@ Marçu Gisèle
L’ennemi est d’abord à l’Elysée. 😉
@Fleur de Lys (J’ai été ulcérée… etc..)
Il est vrai, trop peu de Français rejettent le lavage de cerveau islamo-gauchiste qu’ils subissent depuis un demi-siècle, surtout lorsqu’il est pratiqué par le Vatican – mais leur nombre grandira.
De l’autre côté de l’Atlantique, le voile est déchiré depuis un bon bout de temps, ce qui explique les mesures coercitives et les commentaires acerbes du Pape actuel à l’encontre des Catholiques et du clergé américains. Ce n’est pas la première fois qu’un politicien est assis sur le trône de Saint Pierre et ce n’est pas la dernière fois. Il faut laisser au temps de faire son travail et cultiver l’espérance et la joie.
Mais certes, en voyant se dérouler la visite papale de Marseille, la pilule est dure à avaler pour les Catholiques qui ne sont pas dupes.