Publié par Jean-Patrick Grumberg le 29 septembre 2023

Il y a deux semaines, Justin Welby, l’archevêque de Canterbury, a invité un groupe d’ecclésiastiques musulmans britanniques à prendre le thé et à déguster des gâteaux au palais de Lambeth, sa résidence officielle.

Parmi les personnes présentes figuraient Mohammad Ali Shomali, un ancien représentant de l’Iran dont l’organisation fait actuellement l’objet d’une enquête par les autorités britanniques, et Mohammed Kozbar, qui a fait l’éloge du Hamas, est associé à des islamistes antisémites notoires, et qui est le chef adjoint d’un groupe interdit par le gouvernement britannique depuis 2009 en raison de sa position pro-terroriste.

Welby n’est évidemment pas favorable aux opinions de Shomali ou de Kozbar. Mais le fait qu’il soit heureux de les accueillir au palais de Lambeth met en évidence le défaut fondamental de tant de dialogues interconfessionnels. Tout d’abord, le mot “dialogue” est mal choisi, car il ne s’agit pas d’un échange sérieux entre des personnes qui partagent ouvertement leurs points de vue. Il s’agit plutôt d’une forme de certification. Pour des gens comme Shomali et Kozbar, il s’agit d’un mécanisme qui leur permet, petit à petit, de normaliser leur position publique.

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Trop souvent, comme ici, ceux qui invitent des personnes ayant des opinions extrémistes et hostiles à prendre le thé, ne font pas preuve de précautions raisonnables pour savoir ce que leurs invités disent et croient réellement. Pire, ils ne s’en soucient même pas, parce qu’ils pensent naïvement que “c’est bon de parler” – que, d’une certaine manière, si nous nous asseyons tous autour d’une table pour parler, cela doit être une bonne chose en soi, alors que l’acte de s’asseoir ensemble et de parler peut, en réalité, être une très mauvaise chose.

Et vous noterez qu’il est bien rare que les musulmans invitent les chrétiens ou les juifs au dialogue.

Pire encore, ces exercices de “dialogue” sapent souvent les quelques voix musulmanes modérées qui désespèrent que des organisations extrémistes et radicales soient considérées comme les représentants appropriés des musulmans.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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