Publié par Guy Millière le 19 septembre 2023

La récente rencontre entre Poutine et Kim Jong-un a constitué un pas de plus dans la concrétisation de ce qui peut être considéré comme le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression, et comme une accentuation du danger qui pèse sur le monde démocratique.

Ce que cette rencontre signifie est que Poutine est en difficulté et a un besoin urgent de munitions. Cette rencontre signifie aussi que Poutine n’entend pas renoncer, et entend se battre jusqu’au bout. Il sait qu’il ne peut pas gagner et soumettre militairement l’Ukraine, mais il pense qu’il peut continuer à tenir les territoires qu’il a pris à l’Ukraine, mettre en échec la contre-offensive ukrainienne, laisser la lassitude face à la guerre monter dans les opinions occidentales, et obtenir des Occidentaux une solution négociée imposée à l’Ukraine qui lui permettrait de garder les territoires pris, d’obtenir une levée des sanctions prises contre la Russie, voire d’obtenir une levée des incriminations qui le visent pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Les dirigeants européens semblent avoir compris ce qui est en jeu, et paraissent discerner que concéder quoi que ce soit à Poutine signifierait l’impossibilité que l’Europe retrouve une stabilité, et un abandon des valeurs essentielles de la civilisation occidentale. Mais la tentation de l’apaisement persiste en Europe, et des agents d’influence pro-Poutine (Caroline Galactéros, Eric Denécé, Xavier Moreau, Jacques Guillemain, Jacques Baud) continuent à disséminer un défaitisme actif, à passer sous silence les atrocités russes, à cracher leur venin sur les Etats-Unis, et à prôner l’abandon de l’Ukraine aux hordes prédatrices et meurtrières.

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Une extrême droite européenne moralement immonde, et elle-même pro-Poutine et, de fait, pro-atrocités, montre qu’entre la défense des valeurs de la civilisation occidentale et le ralliement au nouvel axe du mal, elle opte pour le ralliement, montrant ainsi que la démocratie et la liberté ne valent strictement rien pour elle.

L’administration Biden, elle, continue à se montrer faible et délétère. Elle ne donne toujours pas à l’Ukraine ce dont l’armée ukrainienne aurait besoin pour gagner de manière décisive (F 16, ATACMS), ce qui coûte chaque jour des vies ukrainiennes. Elle ne dit toujours pas qu’elle veut la victoire de l’Ukraine, et se contente de dire qu’elle permettra à l’Ukraine de résister aussi longtemps qu’il le faudra. Elle ne dénonce pas Poutine avec davantage de véhémence, sans doute parce qu’elle veut passer accord avec le pays qui reste le principal fournisseur d’armes à la Russie, la république islamique d’Iran, à laquelle elle vient de faire envoyer six milliards de dollars qui finiront pour partie dans les caisses du Hezbollah, du Hamas et du Djihad islamique palestinien, et serviront donc à faire assassiner des Juifs israéliens.

L’administration Biden dit à Kim Jong-un qu’il y aura pour lui des “conséquences” à la fourniture de munitions à Poutine, sans dire lesquelles, bien sûr, car il n’y aura pas de conséquences, et Kim Jong-un n’a de toute façon que faire de ce que dit l’administration Biden : en échange des munitions qu’il donne à Poutine, il obtient du blé pour que le peuple qu’il opprime ne crève pas totalement de faim, et il obtient, surtout, des moyens de perfectionner ses missiles balistiques intercontinentaux et ses armes atomiques. La Corée du Nord dépend essentiellement de la Chine communiste, et Kim Jong-un a reçu sans aucun doute l’autorisation de Xi Jinping pour se rendre à Vladivostok. Il est même probable que les munitions données à Poutine viennent pour partie de la Chine communiste, qui n’en fournit pas directement à Poutine, par crainte de sanctions occidentales qui aggraveraient encore les difficultés présentes de l’économie chinoise, mais peut le faire indirectement en passant par la Corée du Nord.

Le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression (Russie de Poutine, dictature nord-coréenne, Chine communiste, Iran des mollahs) se concrétise davantage, disais-je. Et le danger qui pèse sur le monde démocratique s’accentue.

Quand bien même les dirigeants européens semblent avoir compris ce qui est en jeu, il est hélas logique que nombre d’entre eux soient tentés par l’apaisement. Les pays d’Europe n’ont pas d’armées à même de les défendre et dépendent, pour leur défense militaire, de l’OTAN, donc des Etats-Unis. Et même s’ils ne le disent pas, ils voient que l’administration Biden est prête à pactiser avec les ennemis du monde occidental, et imprégnée d’une non volonté de permettre la victoire de l’Ukraine. Ils craignent le retour de Donald Trump, car ils savent qu’il leur demandera, le cas échéant, de payer davantage pour leur défense, et ils préféraient, tant qu’à faire, garder Biden.

Le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression monte en puissance. Il ne peut pas gagner et régner sur le monde. Il n’en a pas les moyens militaires, économiques et financiers, mais il peut menacer, tuer, détruire. Il le fait.

Le monde occidental, lui, connait un moment très difficile. Si la politique suivie par l’administration Biden devait se poursuivre, nous entrerions assez vite dans un monde post-américain, donc post-occidental (navré d’avoir à rappeler que les Etats-Unis restent toujours, de très loin, la première puissance économique et militaire du monde et le pays grâce auquel le monde occidental ne s’est pas encore écroulé), et ce monde ressemblerait assez vite à un monde prenant le chemin de la servitude et la route tracée par le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression. Une route très sanglante et mortifère.

L’issue reste, bien sûr, l’éviction de l’administration Biden en novembre 2024, et le retour de Trump au pouvoir. Ce sera difficile, mais c’est possible.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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