
La récente rencontre entre Poutine et Kim Jong-un a constitué un pas de plus dans la concrétisation de ce qui peut être considéré comme le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression, et comme une accentuation du danger qui pèse sur le monde démocratique.
Ce que cette rencontre signifie est que Poutine est en difficulté et a un besoin urgent de munitions. Cette rencontre signifie aussi que Poutine n’entend pas renoncer, et entend se battre jusqu’au bout. Il sait qu’il ne peut pas gagner et soumettre militairement l’Ukraine, mais il pense qu’il peut continuer à tenir les territoires qu’il a pris à l’Ukraine, mettre en échec la contre-offensive ukrainienne, laisser la lassitude face à la guerre monter dans les opinions occidentales, et obtenir des Occidentaux une solution négociée imposée à l’Ukraine qui lui permettrait de garder les territoires pris, d’obtenir une levée des sanctions prises contre la Russie, voire d’obtenir une levée des incriminations qui le visent pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Les dirigeants européens semblent avoir compris ce qui est en jeu, et paraissent discerner que concéder quoi que ce soit à Poutine signifierait l’impossibilité que l’Europe retrouve une stabilité, et un abandon des valeurs essentielles de la civilisation occidentale. Mais la tentation de l’apaisement persiste en Europe, et des agents d’influence pro-Poutine (Caroline Galactéros, Eric Denécé, Xavier Moreau, Jacques Guillemain, Jacques Baud) continuent à disséminer un défaitisme actif, à passer sous silence les atrocités russes, à cracher leur venin sur les Etats-Unis, et à prôner l’abandon de l’Ukraine aux hordes prédatrices et meurtrières.
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Une extrême droite européenne moralement immonde, et elle-même pro-Poutine et, de fait, pro-atrocités, montre qu’entre la défense des valeurs de la civilisation occidentale et le ralliement au nouvel axe du mal, elle opte pour le ralliement, montrant ainsi que la démocratie et la liberté ne valent strictement rien pour elle.
L’administration Biden, elle, continue à se montrer faible et délétère. Elle ne donne toujours pas à l’Ukraine ce dont l’armée ukrainienne aurait besoin pour gagner de manière décisive (F 16, ATACMS), ce qui coûte chaque jour des vies ukrainiennes. Elle ne dit toujours pas qu’elle veut la victoire de l’Ukraine, et se contente de dire qu’elle permettra à l’Ukraine de résister aussi longtemps qu’il le faudra. Elle ne dénonce pas Poutine avec davantage de véhémence, sans doute parce qu’elle veut passer accord avec le pays qui reste le principal fournisseur d’armes à la Russie, la république islamique d’Iran, à laquelle elle vient de faire envoyer six milliards de dollars qui finiront pour partie dans les caisses du Hezbollah, du Hamas et du Djihad islamique palestinien, et serviront donc à faire assassiner des Juifs israéliens.
L’administration Biden dit à Kim Jong-un qu’il y aura pour lui des “conséquences” à la fourniture de munitions à Poutine, sans dire lesquelles, bien sûr, car il n’y aura pas de conséquences, et Kim Jong-un n’a de toute façon que faire de ce que dit l’administration Biden : en échange des munitions qu’il donne à Poutine, il obtient du blé pour que le peuple qu’il opprime ne crève pas totalement de faim, et il obtient, surtout, des moyens de perfectionner ses missiles balistiques intercontinentaux et ses armes atomiques. La Corée du Nord dépend essentiellement de la Chine communiste, et Kim Jong-un a reçu sans aucun doute l’autorisation de Xi Jinping pour se rendre à Vladivostok. Il est même probable que les munitions données à Poutine viennent pour partie de la Chine communiste, qui n’en fournit pas directement à Poutine, par crainte de sanctions occidentales qui aggraveraient encore les difficultés présentes de l’économie chinoise, mais peut le faire indirectement en passant par la Corée du Nord.

Le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression (Russie de Poutine, dictature nord-coréenne, Chine communiste, Iran des mollahs) se concrétise davantage, disais-je. Et le danger qui pèse sur le monde démocratique s’accentue.
Quand bien même les dirigeants européens semblent avoir compris ce qui est en jeu, il est hélas logique que nombre d’entre eux soient tentés par l’apaisement. Les pays d’Europe n’ont pas d’armées à même de les défendre et dépendent, pour leur défense militaire, de l’OTAN, donc des Etats-Unis. Et même s’ils ne le disent pas, ils voient que l’administration Biden est prête à pactiser avec les ennemis du monde occidental, et imprégnée d’une non volonté de permettre la victoire de l’Ukraine. Ils craignent le retour de Donald Trump, car ils savent qu’il leur demandera, le cas échéant, de payer davantage pour leur défense, et ils préféraient, tant qu’à faire, garder Biden.
Le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression monte en puissance. Il ne peut pas gagner et régner sur le monde. Il n’en a pas les moyens militaires, économiques et financiers, mais il peut menacer, tuer, détruire. Il le fait.
Le monde occidental, lui, connait un moment très difficile. Si la politique suivie par l’administration Biden devait se poursuivre, nous entrerions assez vite dans un monde post-américain, donc post-occidental (navré d’avoir à rappeler que les Etats-Unis restent toujours, de très loin, la première puissance économique et militaire du monde et le pays grâce auquel le monde occidental ne s’est pas encore écroulé), et ce monde ressemblerait assez vite à un monde prenant le chemin de la servitude et la route tracée par le nouvel axe du mal, de la dictature et de l’oppression. Une route très sanglante et mortifère.
L’issue reste, bien sûr, l’éviction de l’administration Biden en novembre 2024, et le retour de Trump au pouvoir. Ce sera difficile, mais c’est possible.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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Vous avez raison en tout point.
Que le retour de Trump s’impose est un fait mais j’attends de celui-ci des précisions quant à ses projets pour l’Ukraine si, hélas, la victoire contre Poutine n’est pas achevée dans 18 mois.
Mais peut-être avec-vous sur ce point des éléments que nous ne connaissons pas en Europe.
D’après mes sources, Trump entend parler très fermement à Poutine, le menacer de sanctions exacerbées, et lui demander de quitter l’Ukraine en lui offrant en échange, s’il accepte, la levée des sanctions qui frappent la Russie et en imposant à l’Ukraine d’être un pays neutre. Trump pense que Poutine peut céder et considérer que la levee des sanctions et la neutralité imposée à l’Ukraine lui permet de sauver la face. Trump envisage de transiger sur la Crimée et d’imposer à l’Ukraine de la laisser à la Russie. Je pense que si Trump parle fermement à Poutine, il peut être écouté. Poutine ne respecte que la force. Je pense que la levée des sanctions pourrait être nocive et conduire a une nouvelle guerre si les Etats-Unis ont à nouveau un president faible, et ne pourrait être acceptable que si l’Europe fait un gros effort de réarmement. Je pense qu’imposer la neutralité à l’Ukraine serait aller contre la volonté des Ukrainiens. Et je pense que laisser la Crimée à la Russie empêcherait l’Ukraine de se reconstruire. Je pense que Trump ne parviendra pas à imposer pleinement ses vues au Congrès. Même si Trump était réélu et obtenait une majorité républicaine dans les deux Chambres du Congrès, une part importante des républicains approuverait la fermeté de Trump, mais serait très réticente face aux autres points. Il resterait donc la fermeté, et Trump n’aurait pas d’autre choix que la mettre en oeuvre et de permettre à l’Ukraine de repousser la Russie. Il resterait alors à trouver les termes d’un accord de paix donnant à Poutine les moyens de sauver la face. Une levée partielle des sanctions peut être. Le maintien pour la Russie de l’utilisation de la base navale de Sebastopol serait demande par Poutine, mais serait une concession dangereuse.
Bonjour Mr Millière,
Je beau essayer, je ne comprends toujours pas pourquoi l’administration Biden attache une importance aussi démesurée à un accord avec l’Iran. Cela me paraît totalement hors de proportions, eu égard aux conséquences planétaires…
Il est difficile quand on n’est pas de gauche, de comprendre la mentalité de gauche américaine. La gauche américaine pense fondamentalement que le principal obstacle a la paix mondiale est l’arrogance et la surpuissance américaine. Dans ces conditions, dire que la Chine communiste est un partenaire potentiel et pas un ennemi des Etats-Unis devient compréhensible. Dire que l’Iran islamiste est belliqueux parce que les Etats-Unis ont autrefois soutenu le shah et soutiennent excessivement Israel devient compréhensible aussi. Obama pensait que le monde musulman était frustré par le fait que les Etats-Unis soutenaient des régimes musulmans modérés tels que le régime tunisien et le régime égyptien, et il entendait donner le pouvoir aux Frères Musulmans dans le monde sunnite. Il pensait qu’en donnant des milliards aux mollahs, ils deviendraient plus sympathiques. Fondamentalement l’administration Biden pense la même chose, et elle était prête à abandonner l’Ukraine à Poutine. Zelensky et l’armée ukrainienne l’ont contraint à adopter une autre attitude.
En effet, la position de la gauche américaine et tellement éloignée du sens commun qu’on peine à l’envisager. J’y vois plus clair à présent, merci !
Il me semble que le tandem Biden-Obama est plus intéressé par l’Iran que par Israel. Je crois même qu’Obama déteste Israel et plus spécialement Bibi, et qu’il ne leur souhaite pas que du bien. Les accords justement dénoncés par Trump lorsqu’il était aux manœuvres lui restant en travers de la gorge. Si Trump (ou un autre républicain) ne reprend pas la présidence en 2024 je crains fort qu’Israel ait du souci à se faire.
Obama déteste effectivement Israël. L’administration Biden veut que se crée un Etat palestinien et qu’Israël revienne aux lignes d’armistice de 1949. Israël a d’ores et déjà du souci à se faire. La déstabilisation du gouvernement Netanyahu depuis décembre dernier est soutenue financièrement par l’administration Biden. L’administration Biden veut la chute du gouvernement Netanyahu et son remplacement par un gouvernement de gauche ouvert à la “solution à deux Etats”. Je vais revenir sur le sujet.
M Millière,
Je vous remercie d’exposer aussi clairement une situation si confuse.
Je doute que le ton sur lequel on s’adresse à Poutine influe sur ce tyran. On voit ce dernier prêt à sacrifier des centaines de milliers de Russes pour quelques km2, que lui importe dès lors d’éventuelles nouvelles sanctions qui ne touchent que sa population sous contrôle ?
Seule une victoire ukrainienne permettra d’en sortir et tout autre objectif de Trump serait pour moi une amère déception.
A notre corps défendant M. Millière nous ne pouvons que constater comme vous que malheureusement « l’axe du bien » diminue chaque jour un peu plus sur cette planète.
Sur dreuz il est admis que Dieu est le créateur de toutes choses et que ni vous ni moi n’existerions sans sa volonté. Idem pour les événements actuels qui, quoiqu’on en disent, sont sous son contrôle.
Cette même bible affirme sans définir de date précise que l’Eternel mettra un jour un point final à tout ce qui existe comme du temps de notre persévérant ami Noé.
Noé savait selon la promesse qu’il allait être épargné.
Sans Jésus dreuz site chrétien n’existerait pas.
A l’exemple du calme de Noé malgré la folie qui l’entourait dans quoi devons-nous persévérer aujourd’hui pour être épargnés ?
Poutine est sensible aux menaces. Trump peut se montrer menaçant. C’est ce qui a dissuade Poutine de lancer une invasion de l’Ukraine allant au delà de la Crimée et des deux pseudo-républiques de Donesk et Louhansk pendant quatre ans. Je préférerais que Trump propose d’armer l’Ukraine de manière décisive. Il ne le fait pas car il existe une aile isolationniste au sein du parti républicain, et il ne veut pas susciter l’hostilité de celle-ci. Le choix en 2024 sera entre un démocrate désastreux, et un Trump imparfait. Je suis consterné par les membres de l’aile isolationniste du parti républicain. Certains de mes amis américains ont rejoint cette aile, et mes relations avec eux ne sont plus au beau fixe….
P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non…
Esaïe 30.15
C’est dans le calme et la confiance que sera votre force.
OK sur tout sauf quand vous écrivez que la défense de l’Ukraine est une question de valeurs. Non, c’est une question de souveraineté. Une dictature qui aurait son territoire envahi aurait néanmoins le droit de retrouver son intégrité. Par ailleurs, les USA son alliés de la Turquie et de l’Arabie Saoudite. Donc, encore une fois, la question des valeurs, c’est à la carte.
Et on va faire quoi face à l’agression de l’Azerbaïdjan ? Fermer les yeux parce que cet État est anti iranien. C’est possible, donc les valeurs…