
Le récent sondage Washington Post/ABC montrant que Donald Trump a environ 10 points d’avance sur Joe Biden, et remettant ainsi en question l’idée que M. Trump est presque sûr de perdre l’élection générale, me laisse perplexe. Pourquoi croirait-on un sondage des médias de masse, alliés des Démocrates ? Il est clair que les Démocrates veulent se présenter contre Donald Trump parce qu’ils pensent que toutes les mises en accusations vont finir par lui nuire auprès de l’électorat indécis. Mais pourquoi lui donner 10 points d’avance ? Peut-être veulent-ils s’assurer que les Républicains vont le choisir comme candidat. Ou peut-être veulent-ils animer les Never-Trumpers?
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Kurt Schlichter, paru sur le site de Townhall, le 27 septembre.
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La danse des sondages
Je dois vous avouer que le récent sondage Washington Post/ABC montrant que Donald Trump a environ 10 points d’avance sur Joe Biden, et remettant ainsi en question l’idée que M. Trump est presque sûr de perdre l’élection générale, me laisse perplexe. Pourquoi croirait-on un sondage des grands médias ?
Ce sont les mêmes qui ont dit que Joe Biden avait 17 points d’avance dans le Wisconsin en 2020 et qui l’a finalement emporté d’un seul. Il s’agissait d’un sondage classique destiné à réduire le taux de participation de électeurs républicains.
Qu’en est-il de ce sondage-ci ?
Il est clair que les Démocrates veulent se présenter contre Donald Trump. Ils pensent qu’il a trop de bagages pour gagner, même contre la zombie Kamala.
Mais pourquoi donnent-ils 10 points d’avance à Trump ? Peut-être veulent-ils inciter les Républicains à le nommer tandis qu’ils semblent être sur le point de le faire de toute façon.
Ou peut-être veulent-ils activer leur propre parti ?
Ou peut-être que ce sont réellement les chiffres des sondages qu’ils ont obtenus et qu’ils n’essaient pas du tout de faire quoi que ce soit.
Je ne sais pas ce qu’il en est, mais je sais que je ne croirai rien de ce que les médias alliés du régime voudront bien me dire, même si c’est quelque chose que j’ai envie d’entendre.
Maintenant, j’ai été assez clair sur le fait que je soutiens Ron DeSantis dans les primaires, et que je soutiendrai celui qui gagnera dans les élections générales, alors est-ce que cela compte comme quelque chose que j’ai envie d’entendre ? Oui, bien sûr.
Je suis prêt à accepter le succès, quel qu’il soit.
Si Donald Trump remporte l’élection générale, je gagne, vous gagnez et le Parti Républicain gagne.
M. Trump est-il parfait ? Non. Est-il un désastre total comme le serait n’importe quel Démocrate ? Non. Je pense que vous avez votre réponse.
Alors, comme l’agent spécial Muller, je veux y croire.
Je veux croire que le peuple américain regarde ce vieux pervers desséché qui se fait passer pour notre président et qu’il dit :
Ça suffit, nous ne ferons pas ça. Prenez vos Bidenomics, vos frontières ouvertes, vos mutilations d’adolescents, votre argent sans fin pour des guerres sans fin, et fourrez-les dans votre Fetterman. Donnez-moi ces bonnes vieilles MAGAnomics et de l’essence à deux dollars
Alors, la compétition de la primaire du GOP est-elle terminée ? Non. Nous avons besoin d’une saison de primaires, pas d’un couronnement, et cette semaine, lors du deuxième débat, nous verrons les autres candidats se battre pour la deuxième place.
Vivek a eu son ascension, et il est en train de disparaître. Bientôt, il présentera des séminaires au sujet du bitcoin.
C’est maintenant au tour de Nikki Haley de s’attirer les foudres, mais plus les électeurs du GOP la regarderont, plus ils se rendront compte qu’elle est une machine à remonter le temps humaine qui tente de nous ramener à la médiocrité gérée des années Bush, ce que personne ne souhaite.
C’est la femme qui ne peut pas dire aux wokes de se taire et qui pense qu’on ne donnera jamais assez à l’Ukraine, et quand les électeurs du GOP s’en rendront compte, elle sera finie.
Ron DeSantis reste la seule alternative viable et il est loin derrière. Cela ne me fait pas plaisir de dire cela, mais c’est ce que le consensus des sondages semble dire.
Bien sûr, la campagne Trump doit faire face à un élément, à savoir les événements. Nous ne savons pas ce qui va se passer au cours des quatre prochains mois avant l’Iowa, ni au cours des dix mois qui nous séparent de novembre 2024, d’ailleurs.
Il pourrait y avoir un autre acte d’accusation qui ne soit pas bon pour la poubelle.
Il pourrait y avoir un nouveau scandale qui prenne de l’ampleur. Il se peut que Donald Trump ait un problème de santé – il a presque 80 ans. Personne ne le sait, et même si l’on croit que la course à l’investiture est terminée, pourquoi les Républicains devraient-ils travailler sans filet ?
J’entends beaucoup de critiques concernant la campagne de Ron DeSantis, et il est vrai qu’il n’a pas dépassé l’ex-président. Peut-être que cela n’était pas prévu.
Il était confronté à un énorme problème. Les gens du parti aiment vraiment Donald Trump. Ce n’est pas la faute de Ron DeSantis.
La plupart des gens qui aiment Donald Trump, à l’exception des fous furieux qui se sont investis émotionnellement dans un politicien pour des raisons que je ne peux même pas imaginer, aiment Ron DeSantis.
M. Trump finira par s’éteindre et RDS sera là en 2028 ou 2032 si 2024 ne fonctionne pas.
Ce qui m’amuse le plus, ce sont les nullités qui ont eu la prétention de dire à ceux d’entre nous qui ne sont pas dans le train de M. Trump lors des primaires que nous n’avons pas d’avenir dans le Parti Républicain – ce même Parti Républicain qu’ils détestent absolument, mais sur lequel ils s’imaginent pourtant avoir une certaine influence.
C’est comme si un type qui n’a pas reçu d’invitation à une fête pensait qu’il pouvait dresser la liste des invités.
Pour ce qui est de critiquer la façon dont Ron DeSantis (RDS) a mené sa campagne, aucune campagne n’est parfaite, mais dans cette situation, y a-t-il une autre façon de la mener ? Certains pensent qu’il devrait attaquer Donald Trump plus directement. Qu’est-ce que cela va apporter ?
La raison pour laquelle RDS se présente est l’électabilité.
Les politiques de MM. Trump et de DeSantis seront acceptables, même si je pense que M. DeSantis sera plus systématique et impitoyable pour les appliquer.
Une victoire de Donald Trump demeure une victoire.
Non, la question est celle de l’électabilité. La majorité des électeurs républicains vont-ils décider que 1) Donald Trump a moins de chances d’être élu que Ron DeSantis et 2) choisir de voter en conséquence ?
Il s’agit là de deux décisions et, selon les sondages actuels, les électeurs républicains n’ont pas répondu par l’affirmative à ces deux questions. Les grands donateurs républicains sont notoirement stupides, faibles et inconstants. Beaucoup d’entre eux paniquent parce que Ron DeSantis n’a pas fait quelque chose pour bouleverser la dynamique pendant le creux de l’été, lorsque les dynamiques ne pouvaient pas être bouleversées.
Mais il n’y aura pas d’événement marquant au cours duquel un groupe de Républicains décidera qu’il ne veut plus de M. Trump et qu’il passera du jour au lendemain à M. DeSantis.
Ron DeSantis ne gagne que si les gens se rallient à lui au fil du temps, et c’est ce qui s’est passé avec la plupart des gens qui le soutiennent. Ils sont passés à RDS avec le temps.
Mais ce sont aussi des gens qui reviennent à Donald Trump en raison de divers facteurs, en particulier les poursuites pénales injustes et dégoûtantes dont il fait l’objet.
Le meilleur plan d’action de Ron DeSantis est de continuer à travailler, d’être là en tant qu’alternative vers laquelle les gens pourront se tourner lorsqu’ils auront finalement décidé que Donald Trump n’est pas le meilleur véhicule pour gagner en 2024.
Il se peut très bien qu’ils ne prennent pas cette décision. Pourtant, aucun coup de force, aucune modification du style de campagne de M. DeSantis, aucune nouvelle coupe de cheveux, aucune publicité spéciale ou quoi que ce soit d’autre ne changera cela jusqu’à la primaire en Iowa.
Les gens doivent changer d’avis eux-mêmes.
Et ce n’est pas plus mal. Depuis si longtemps, on dit aux électeurs républicains ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils doivent penser, et ils en ont assez. Ron DeSantis n’a pas besoin de leur dire ce qu’il faut faire, car ils lui diront simplement d’aller se faire voir ailleurs.
Au lieu de cela, il doit présenter les meilleurs arguments en faveur de sa personne et de son éligibilité. Cela fonctionnera-t-il ? Je n’en sais rien. Je l’espère. Il faut qu’il s’accroche et qu’il mette en place une organisation dans l’Iowa pour y gagner. Gagner les primaires et les caucus est une chose réelle qu’il peut faire pour changer tout le calcul. En attendant, il doit évidemment réussir les débats, et je pense qu’il y parviendra probablement. Mais sa stratégie consistera essentiellement à continuer à faire ce qu’il fait actuellement, c’est-à-dire à être présent en tant qu’alternative lorsque les gens seront prêts à passer à un autre choix.
Le feront-ils ? Qui le sait ? Beaucoup de gens qui aiment M. Trump se plaignent que M. DeSantis n’aurait jamais dû se lancer dans la course.
C’est ridicule. C’était son heure et sa meilleure chance. Si cela ne marche pas pour lui, ce sera de sa faute. Un candidat doit gagner son poste. Personne ne peut le faire à sa place.
Ron DeSantis est confronté à de nombreux défis. Je pense qu’il fait de son mieux dans les circonstances étranges d’un second Grover Cleveland, qui se trouve également être le plus grand phénomène politique américain.
Il y a une chose que je sais, et qui ne changera pas.
Je voterai pour celui que j’estime être le meilleur candidat lors des primaires générales, puis je voterai pour celui que les électeurs du GOP choisiront.
Parce qu’il n’y a qu’une seule chose qui compte pour moi. Ce ne sont pas les sentiments, les ambitions ou les rêves d’un politicien. Ce n’est même pas le fait d’avoir raison sur qui je parie dans une course de chevaux, comme si j’avais quelque chose à voir avec le résultat.
Je veux que mon parti gagne en 2024 et sauve ce pays.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Townhall