
Je parcours encore la presse française tous les matins, par devoir professionnel, et pour savoir ce que lisent les Français qui lisent encore la presse, mais cela devient de plus en plus difficile pour moi.
Il n’y a plus un seul quotidien, plus un seul magazine qu’on puisse encore considérer aujourd’hui comme pleinement lisible. Sur certains sujets, l’information reste encore relatée d’une manière relativement acceptable, bien que la façon d’écrire des journalistes soit souvent aseptisée : on ne peut apparemment plus, en France, appeler un dictateur du nom de dictateur et on doit l’appeler «président», on ne peut pas dire que le réchauffement global anthropique n’existe pas, et ceux qui le disent sont vite traités de charlatans ou, selon l’expression désormais en vigueur, de «climatosceptiques» (et il est impossible de dire qu’ils ne sont pas du tout sceptiques, mais certains, car ils ont des faits à présenter).
Quand il s’agit d’Israël, la désinformation s’installe pleinement, et les incitations à la haine insidieuse prolifèrent. Et ceux qui incitent à la haine insidieuse le font apparemment sans comprendre ce qu’ils font, puisqu’ensuite, ils s’étonnent de la remontée de l’antisémitisme en France : dénigrer et diffamer l’Etat du peuple juif conduit à des réactions anti-juives ? Etrange, disent-ils. Et ne leur répondez surtout pas qu’ils sont hypocrites…
Quand il s’agit des Etats-Unis, la désinformation est omniprésente. Et tout comme la désinformation et les incitations à la haine envers Israël sont anciennes dans les médias français, la désinformation sur les Etats-Unis est, dans les médias français, ancienne elle aussi.
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Elle était là sous Ronald Reagan, et des Français au cerveau essoré par la désinformation ne comprennent toujours pas pourquoi Ronald Reagan est toujours considéré par l’immense majorité des Américains comme l’un des plus grands présidents de l’histoire des Etats-Unis. J’ai traduit et préfacé les Ecrits personnels de Ronald Reagan* pour le faire comprendre, mais ce fut en vain.
Quand George Walker Bush fut président, l’idée qui traînait dans l’air du temps français était qu’un idiot congénital doublé d’un fasciste était installé à la Maison-Blanche. J’ai publié un livre sur la doctrine Bush qui est devenu un best-seller (Ce que veut Bush*), mais ceux qui l’ont promu y ont uniquement cherché des moyens de comprendre pourquoi George Walker Bush allait provoquer une apocalypse nucléaire et ils prenaient réellement George Walker Bush pour une réincarnation d’Hitler. Les néo-conservateurs étaient à leurs yeux des monstres absolus : les néo-conservateurs, je l’ai écrit à l’époque, pensaient que la démocratie était compatible avec l’islam et ils se trompaient, mais ce qu’ils pensaient n’était pas du tout monstrueux. Quand j’ai publié en 2004 Pourquoi Bush sera réélu*, j’ai suscité une vague d’hostilité immédiate. J’énonçais des faits, simplement des faits, mais les journalistes français ne voulaient pas entendre parler des faits.
Sous Obama, les désinformateurs français ont changé du tout au tout, et sont immédiatement devenus extatiques (ils l’ont été, en réalité, dès la campagne électorale). Un ennemi des Etats-Unis et de la démocratie était devenu Président, et cela leur convenait. J’avais été convié le soir de novembre 2008 où Obama a été élu à une soirée électorale où toute la presse française était présente, mais aussi les commentateurs des chaînes de télévision et des stations de radio. Au bout d’une heure, je suis rentré chez moi. Voir ces gens boire du champagne et manger du caviar en se réjouissant était infiniment davantage que je pouvais supporter. Je savais quels ravages Obama allait provoquer. J’ai expliqué dans un livre qui était Obama et ce qu’il allait faire (La résistible ascension de Barack Obama*). Ce fut le seul livre pertinent sur le sujet publié en France. Je ne me suis pas trompé, car je connaissais le sujet. Quand j’ai été invité à la télévision pendant les huit années qui ont suivi, on me demandait de surtout ne pas parler d’Obama, et de traiter d’autres sujets. Obama est devenu pendant huit ans le dieu vivant des journalistes français, à d’infiniment rares exceptions près. Quand j’ai publié un livre expliquant tous les ravages perpétrés par Obama, Le désastre Obama*, un seul journaliste m’a invité, sur France 24. Et, n’écoutant aucun de mes arguments, pourtant fondés, il n’a cessé de me dire que la présidence Obama a été une grande réussite.
Dès le jour de juin 2015 où Donald Trump s’est présenté à l’élection présidentielle, la haine anti-Trump s’est enclenchée dans toutes les salles de rédaction françaises. Elle n’a pas cessé depuis. Pendant les années de la présidence Trump, les pires ignominies menées contre Trump par la gauche américaine ont été prises au sérieux par les journalistes français, et la presse française, la télévision et les radios françaises se sont mises à ressembler à des décharges d’immondices malodorants dès qu’il s’agissait des Etats-Unis. Aucun des accomplissements de Trump n’a été évoqué en France. Par contre, les articles et reportages ignobles dénigrant Trump ou le traînant dans la fange ont été quasiment quotidiens. J’ai expliqué dans un livre, Après Obama, Trump ?* que Trump avait toutes les chances d’être élu face à Hillary Clinton : les journalistes français ont reçu mon analyse avec horreur et incrédulité.
Quand Trump a été élu, j’ai écrit La Révolution Trump ne fait que commencer*, puis Ce que veut Trump*, pour expliquer ce qu’il allait faire, mais les journalistes français sont restés horrifiés et incrédules, certains que Trump allait échouer et tout détruire sur son passage. J’ai décrit le bilan des années Trump dans Après Trump ?*, les journalistes qui ont parlé du livre souhaitaient tous le départ de Trump.
Quand le vieux criminel sénile que des fraudes ont installé à la Maison-Blanche y a effectivement été installé, tous les désinformateurs français ont tressé ses louanges et ont tous insisté pour dire qu’il avait été régulièrement et triomphalement élu (des entretiens dans lesquels je parlais des fraudes ont été coupés). Et aujourd’hui, il est impossible de trouver dans la presse française un seul article, même bref, sur l’un des multiples cataclysmes provoqués par l’administration Biden. Les grands médias français ont des correspondants à Washington, mais leurs correspondants s’injectent la propagande gauchiste en intra-veineuse à dose intensive, et ils parlent d’un pays qui n’existe que dans les fantasmes qui les hantent quand ils sont au bord de l’overdose, et je dois le dire : ils me répugnent. Ils ne sont pas fichus de se rendre sur la frontière avec le Mexique ou dans les quartiers où la criminalité explose, non. On peut se demander s’ils se rendent au supermarché ou font le plein de carburant pour leur voiture, car ils semblent ne pas s’apercevoir que les prix des aliments ont augmenté de trente à quarante pour cent en deux ans, et que le prix des carburants a doublé, mais il est vrai qu’ils s’en moquent. Ce n’est pas eux qui paient. Ils ont des notes de frais. Et les Américains qui souffrent de tout cela sont à leurs yeux de journalistes de gauche suffisants des «petits blancs déclassés».
Trump n’est plus président mais fait, pour l’heure, figure de favori pour la présidentielle de 2024, et ils ne comprennent pas pourquoi.
Des crétins gauchistes sur CNN et MSNBC, les deux seules chaînes de télévision que les journalistes français qui parlent des Etats-Unis regardent, leur disent que ceux qui veulent voter Trump sont des demeurés mentaux en quête d’un gourou, et ils répètent en français ce qui leur est dit en anglais. Ils ne savent toujours pas, tant leur ignorance de gauche est épaisse et leur obscurcit l’entendement, ce que Trump a fait pendant sa présidence. Et maintenant que les Démocrates piétinent toutes les lois américaines et la Constitution, et utilisent des procureurs qu’on croirait formés par la Stasi en Allemagne de l’Est, avant la chute du mur, ils se surpassent et se font pleinement propagandistes. Les Français qui les lisent ou les écoutent ne savent pas qui sont Alvin Bragg, Jack Smith et Fani Willis. Les désinformateurs les décrivent comme des procureurs impeccables !
Les Français qui croient s’informer par leur intermédiaire pensent que Trump est l’un des plus ignobles criminels de tous les temps, et si la prochaine élection présidentielle américaine avait lieu en France, Biden (ou son remplaçant) obtiendrait sans doute 90 pour cent des voix.
Les désinformateurs français devenus propagandistes se font complices d’une entreprise monstrueuse de destruction de la République américaine et de la liberté aux Etats-Unis. Ils trouvent des avocats français installés aux Etats-Unis, visiblement des charlatans pour «expliquer» les mises en examen, mais pas pour les démonter, non : pour les justifier ! L’un d’eux s’appelle Olivier Piton : il a publié un livre élogieux sur Kamala Harris, qu’il trouve «brillante» ! Même les Démocrates ne veulent plus de Kamala Harris tellement elle est idiote, et ils cherchent à se débarrasser d’elle ! Olivier Piton n’est pas le seul à la couvrir d’éloges, Jean-Éric Branaa est aussi dans ce cas, et il lui a, lui aussi, consacre un livre à Kamala Harris. Il est vrai que Branaa trouve que Joe Biden est d’une intelligence et d’une lucidité remarquables et a un bilan superbe…. Les «spécialistes des Etats-Unis» qu’on trouve en France (je pourrais ajouter à la liste Lauric Henneton et Corentin Sellin) disent une ineptie ou un mensonge par phrase, et il n’y a personne pour rectifier, strictement personne ! Pour être «spécialiste des Etats-Unis» en France, il faut dire une ineptie ou un mensonge par phrase, sans quoi on n’est pas un véritable «spécialiste des Etats-Unis» invité à parler en France.
Pourquoi s’encombrer des faits quand on peut éructer des insultes ?
Ivan Rioufol et Frédéric Taddéi, deux hommes intelligents et courageux pour qui j’ai estime et amitié, m’ont invité quand j’étais en France au mois de novembre dernier. Les commentaires mis en ligne sur Twitter et ailleurs sur les émissions dans lesquelles j’ai parlé étaient d’un raffinement exquis et me comparaient à diverses sortes d’excréments. Les faits que j’énonçais n’étaient pas pris en compte. Pourquoi s’encombrer des faits quand on peut éructer des insultes ?
Un grand nombre de gens en France sont bêtes, méchants, bilieux. La plupart votent à gauche, bien sûr, ce qui explique ce qu’ils sont. Tout de suite après la diffusion des émissions, mon livre Après la démocratie ?* est devenu impossible à acheter où que ce soit ! Cela s’appelle une opération de boycott. Le livre devenait un best-seller, il fallait le briser.
Trump dit au peuple américain :
«en s’attaquant moi, c’est vous qu’ils attaquent, et ils m’attaquent parce que je suis un obstacle à leur volonté de destruction».
Ce qu’il dit est exact. Ce qui se passe aux Etats-Unis est extrêmement grave. Ce que sont devenus les médias français qui parlent des Etats-Unis est consternant, et absolument révoltant.
Quand, dans un pays, les médias désinforment et substituent la propagande à l’information, le pays concerné est tout au bord du gouffre. La France est tout au bord du gouffre.
Aux Etats-Unis, il reste des moyens de s’informer. En France, en dehors de Dreuz, quasiment aucune information sur la réalité de la situation aux Etats-Unis ne circule. Gérald Olivier, sur son blog, sauve l’honneur. Il est seul. C’est infiniment trop peu.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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M Millière, je partage en grande partie votre analyse car les journaux français n’offrent pas sur les Etats-Unis un regard éclairé. Je ne leur demande pas d’épouser systématiquement le point de vue des conservateurs américains, mais qu’au moins, celui-ci figure quand la situation américaine est abordée. Saisir la réalité d’un pays est complexe, déjà pour un autochtone, les journalistes devraient donc faire preuve d’humilité et rapporter différentes analyses de personnalités locales aux travaux reconnus.
Un rééquilibre sur ce thème est souhaitable, il est vrai.
Cependant, il ne faut pas exagérer l’impact sur l’opinion de la vie politique américaine. La presse écrite est peu lue et les reportages sur ce thème sur les radios et télévisions sont peu fréquents.
Là où je diverge avec vous, c’est qu’on ne peut demander à tous les médias, y compris français, d’adopter le même point de vue que le vôtre. Il n’y aurait plus de pluralisme.
C’est comme votre allusion au réchauffement anthropique. Je pense qu’il existe une controverse sur ce thème et que le débat existe. Il est vrai que l’opinion sur cette existence est dominante. Si cela relevait d’un pur fantasme, cela ne prendrait pas. Si les “climato-réalistes”, tels qu’ils se nomment eux-mêmes, ont des faits à présenter, ce qui n’est pas niable, il semble que leurs opposants énoncent également des arguments à prendre en compte.
Pour ma part, je l’ai déjà écrit ici, si je ne doute pas du réchauffement climatique, je réserve mon jugement sur son origine. Mais je respecte les tenants des deux thèses.
Je ne parle pas de divergence de points de vue. Je parle de faits. On ne peut continuer a dire ce qui se dit encore très largement sur Ronald Reagan en ignorant que c’était un homme intelligent et cultivé qui prenait lui-même ses décisions. On peut critiquer les décisions prises par George Walker Bush: on ne peut ignorer ce qui fondait ces décisions, et occulter totalement, par exemple, ce que l’administration Bush savait sur les armes de destruction massive dont disposait l’Irak ou sur les liens de Saddam Hussein avec le terrorisme islamique. CNN et MSNBC aux Etats-Unis ont occulté les documents disponibles. J’ai consulté ces documents. Des livres sont parus aux Etats-Unis qui utilisaient ces documents. Je suis le seul en France à en avoir parlé. On continue en France à occulter la réalité sur ce point. Kenneth Timmerman a écrit un livre très sévère et très fondé sur la France à ce sujet: The French Betrayal of America. On ne peut ignorer délibérément ce que Donald Trump a accompli pendant sa présidence et délirer de manière ignoble comme cela se fait en France. On peut critiquer, désapprouver, on ne peut ignorer les faits ou les falsifier. Il en va de même concernant la présidence Obama, la présidence Biden et les accusations présentement portées contre Donald Trump. Dans une société démocratique, la liberté d’opinion existe, mais la falsification ou l’occultation des faits ne relève pas de la liberté d’opinion. Si on ignore ce dont on parle, on est incompétent et indigne d’être journaliste. Si on falsifie et si on occulte, on est un imposteur et un danger pour la démocratie. Ce que je viens d’écrire vaut pour ce qui concerne le “réchauffement climatique” anthropique, qui n’est pas le sujet dont je traite ici.
Le fait qu’un homme soit ou non “intelligent et cultivé” n’a guère d’importance. Ce qui compte est sa prise de position efficiente le moment opportun.
Heidegger était loin d’être un décérébré, ce qui ne l’a pas empêché d’adhérer au parti nazi dans les années 1930.
Peu m’importe les capacités intellectuelles de R.Reagan ce qui compte, c’est qu’il ait pris les bonnes décisions quand il le fallait. Que ce soit par raison ou intuition est secondaire.
Pour le reste, il faut s’entendre sur ce que l’on nomme des “faits”. Pour que ce soit reconnu comme tel, il faut que les preuves de ces faits soient unanimement admises et que d’autres ne les contredisent pas. Sur les fameuses ADM, pardonnez-moi, mais leur existence a été largement contestée, y compris par des membres de l’administration Bush. On a pu lire par ailleurs que si certaines armes chimiques avaient été découvertes, elles n’auraient pas été fabriquées par Saddam. Etc,…
De nombreux livres ont été écrits sur cette affaire, certains dans un sens, d’autres dans un sens opposé. La BBC en a récemment rendu compte avec des témoignages contradictoires des responsables des services de renseignement britanniques d’alors.
Bref, il peut y avoir des controverses y compris sur des faits.
Il ne faut pas, bien sûr, que, par dogmatisme, on prenne position et qu’ensuite on cherche les faits qui confortent cette position. C’est toujours délicat car notre sensibilité intellectuelle nous amène souvent à ne considérer que certains aspects d’une question.
Je crois que vous confondez deux choses : les opinions et les faits.
Le professeur Millière analyse et donne des faits, pas des opinions. Et il donne beaucoup de sources à l’appui.
Les crétins qui se disent journalistes, en France, n’ont que des opinions creuses, à la limite de la propagande.
Bien entendu, la liberté d’expression donne le droit de dire des âneries, mais des journalistes dignes de ce nom devraient donner la parole à tous et taire leurs opinions personnelles. Ou alors, ils assument, et ne se disent plus journalistes.
Comme je l’écris plus haut, les faits sont bien souvent fort complexes et leur signification apparait différemment selon que leur présentation soit ou non étayée et exhaustive.
Sur les ADM, des références sont publiées dans un sens et dans l’autre, avec des témoignages et des données sérieuses. La controverse doit donc vivre et chacun doit juger en connaissance de cause après évaluation des divers argumentaires.
Je ne juge pas a priori de la qualité des arguments des uns ou des autres. Il faut les confronter et évaluer la force de ce qui est présenté.
Vous semblez oublier la guerre informationnelle. Les arguments du GIEC sur le réchauffement global sont présentés rigoureusement, mais n’en sont pas moins une imposture. Concernant les armes de Saddam Hussein, des preuves absolues de leur inexistence ont été présentées à l’ONU. Elles n’en relevaient pas moins de l’imposture aussi. Je peux multiplier les exemples. Le travail d’un intellectuel digne de ce nom est de chercher les faits établis et la vérité. Dire qu’il y a plusieurs lectures des faits ou que chacun peut avoir ses propres faits est du relativisme, et le relativisme conduit à l’égarement. Toujours. Le discours en France sur les armes de Saddam a permis d’exonérer la complicité de Chirac avec Saddam, qui a été totalement occultée en France. Vous ironisez sur ce que je dis de Reagan, il n’en est pas moins vrai que Reagan est toujours présenté comme un idiot en France, et pensez vous vraiment que je ne prends pas en compte les accomplissements de Reagan. Me prenez vous pour un ignorant? Martin Anderson, principal conseiller de Reagan a la Maison Blanche a été mon ami jusqu’à son décès. Son livre Revolution est la référence majeure sur les années Reagan. Et je vous le recommande, en supplément de The French Betrayal of America de Kenneth Timmerman, mais vous me direz que les preuves de la corruption de Chirac. que donne Timmerman doivent être opposées à d’autres preuves qui disent le contraire, je sais. Je pourrais vous recommander de multiples livres et articles sur de multiples sujets, je ne le ferai pas. Le relativisme rend la connaissance inutile. Ce qui a désespéré mon ami Jean Francois Revel jusqu’à la fin de sa vie. Il me disait que le futur serait sombre pour quiconque défend la connaissance. Il avait raison. Sans rancune.
M Millière, je comprends que vous preniez votre travail à coeur mais il ne faut pas y investir un tel affectif. Je n’ironisais absolument pas sur R.Reagan (relisez-moi) mais disais simplement que les niveaux de son intelligence et de sa culture que fort peu de personnes peuvent évaluer n’ont que peu d’intérêt. Seuls comptent et doivent être évalués les résultats de sa politique. Que ceux-ci donnent lieu à controverse est sain. On ne peut exclure du champ démocratique toutes les analyses que l’on estime fausses car il est plus dangereux que certains s’arrogent le monopole de la vérité que de devoir constamment réfuter des idées saugrenues ou des assertions erronées.
Il en est de même des publications du GIEC que l’on est en droit d’approuver ou critiquer. Affirmer de manière péremptoire que ces rapports ne sont que des impostures me parait aller vite en besogne sachant que des milliers de climatologues de tout pays les valident. Que d’autres les critiquent montre simplement qu’il y a controverse scientifique. J’ai un peu, en toute humilité, n’étant pas climatologue, abordé le sujet et j’avoue ne pas avoir arrêté mon jugement sur cette affaire tant chaque camp me semble disposer d’arguments recevables.
Je comprends qu’on puisse être agacé lorsque l’on a arrêté sa conviction sur un sujet de devoir réfuter des affirmations que l’on juge erronées mais, en démocratie, ce qui compte est le débat libre. Peut-être cela retarde-t-il parfois certaines décisions nécessaires mais ces inconvénients sont largement préférables à ceux du dogmatisme totalitaire.
“Il faut les confronter et évaluer la force de ce qui est présenté”, dites-vous.
Il faut aussi savoir séparer le bon grain de l’ivraie, donc choisir des sources d’information fiables et savoir repérer la propagande et les mensonges.
Je ne sais plus qui a dit “chacun a le droit d’avoir une opinion, mais les faits sont têtus.” mais c’est exactement ça : il faut avoir un minimum de rigueur et d’honnêteté intellectuelle pour éviter de devenir un idiot utile et un vecteur de propagande.
Je souscris à tout ce que vous dîtes mais séparer le bon grain de l’ivraie n’est pas toujours chose aisée. Sur les rapports du GIEC, par exemple, si vous argumentez en leur faveur, un climato-réaliste saura, avec des arguments rationnels, très vite vous faire douter. Mais un autre climatologue, bardé des mêmes diplômes, arrivera en quelques minutes à balayer ces doutes avec des données tout aussi rationnelles.
Et la boucle ne sera bouclée que quand l’expérimentation des deux thèses donnera des résultats définitifs.
Actuellement, je ne puis sur ce thème exprimer que des doutes.
Bonjour M. Millière,
Permettez moi de rectifier un petit détail: Jean Eric Branaa n’a, à ma connaissance, publié de livre sur Kamala Harris, mais par contre a publié un livre sur Joe Biden qu’il a présenté comme un travailleur acharné, sans fournir bien entendu les résultats de son “travail” harassant. Pas étonnant qu’il n’explique pas les combines du partenariat père et fils.
La seule question que j’aimerais résoudre est: combien d’exemplaires vendus (en France), en dehors du cocon familial.
Je dois vous dire, avec toute ma sympathie, que vous vous trompez. Jean-Eric Branaa a écrit un livre sur Kamala Harris. Le livre s’appelle Kamala Harris: L’Amérique du futur, et a été publié en septembre 2021. Je vous donne la référence amazon: https://www.amazon.fr/Kamala-Harris-LAm%C3%A9rique-du-futur/dp/2380942218.
Cordialement.
Toutes mes excuses, cher M. Millière. Je croyais sincèrement à une confusion dans les rôles, ne pouvant imaginer qu’une tordue qui ricane en guise d’arguments puisse intéresser un écrivain. A moins que celui-ci n’agisse sur commande En tout état de cause 300 exemplaires vendus c’est miraculeux pour un navet
Toutefois je ne me suis pas trompé sur Biden, puisque j’ai vu ce livre en vitrine au drugstore Publicis. Depuis le flop de sa politique Branaa est plus discret.
Sans rancune.
Pas de problème. Vous avez toute mon estime. Branaa est toujours invite à la télévision. Vous le reverrez dans les mois a venir. Au second degré, il est amusant. Bien à vous.
Pas mal ce Gérald Olivier, lien très intéressant, merci.
De rien. J’ai travaillé autrefois avec Gerald Olivier, quand il dirigeait un excellent magazine appelé Le spectacle du monde.