Publié par Michèle Mazel le 22 octobre 2023

Comme le dit si bien Le Figaro, « Le bain de sang de l’hôpital al-Ahli, instantanément attribué par le Hamas à un tir de missile israélien, a fait se lever un souffle de colère qui s’est propagé à l’ensemble du monde arabe. »

On sait désormais que l’ hôpital n’a pas été touché par un missile israélien et de fait n’a pas été pas touché du tout ; une roquette tirée par le Jihad Islamique à partir d’un cimetière a proximité a mal fonctionnée et s’est abattu sur le parking de l’hôpital, faisant quelques dizaines de victimes.

Hélas, à ce stade les faits n’ont plus grande importance. C’est que dans les minutes, pour ne pas dire les secondes suivant l’explosion, la version du Hamas, adressée directement aux médias, était acceptée sans réserve par de grands organes d’information comme CNN, BBC, Washington Post, Associated Press et tant d’autres. 

Pas le moindre effort de vérification, pas même une pause pour laisser à Israël le temps de répliquer. Ils ne pouvaient pourtant pas ne pas savoir l’onde de choc que l’information allait déclencher. La ruée vers la condamnation, ONU en tête. Les foules arabes déchainées. L’annulation du sommet d’Amman où le président Biden devait rencontrer le président palestinien, le roi de Jordanie et le président égyptien.

Et, faut-il le dire, ils ne pouvaient pas ne pas savoir que les communiqués du Hamas sont rarement vérifiables sinon véridiques. Alors pourquoi jeter de l’huile sur le brasier du Moyen Orient ? C’est qu’après dix jours où les atrocités du Hamas dominaient l’actualité, ces grandes chaines d’information que sont CNN et la BBC par exemple, traditionnellement plus enclines à critiquer Israël qu’à informer sur la réalité de Gaza et du Hamas, n’étaient que trop contentes de pouvoir enfin « équilibrer » les atrocités du 7 octobre qui dominaient toujours l’actualité. Tel Aviv ne venait-il pas de commettre à son tour un véritable massacre – que dis-je un crime de guerre pour ne pas dire un crime contre l’humanité -en frappant un hôpital. 

473 victimes en une seule frappe, vous vous rendez-compte ?

Ce chiffre aurait pourtant dû alerter. Dans un hôpital dévasté où les personnels médicaux n’avaient sans doute pas été épargnés, qui avait pu faire si vite ce macabre décompte ? D’ailleurs pourquoi n’y avait-il pas de vidéos ou autres témoignages ? 

Mais là ne s’arrête pas la responsabilité des médias. Israël a pu rapidement mettre les choses au point, preuves irréfutables en main. Seulement cette fois les médias ont pris leur temps pour rectifier l’information, se contentant le plus souvent de donner côte à côte les deux versions et professant être incapables de trancher. 

De toute façon il est trop tard. Les foules arabes ont déjà leur conviction et n’en changeront pas. Et les médias ? leur nouvelle cible est toute trouvée. Et non, il ne s’agit pas des 200 otages israéliens dont des bébés et des femmes âgées. Il s’agit de la catastrophe humanitaire qui menace Gaza. Pour eux la responsabilité en incombe à Israël et surtout pas au Hamas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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