
Les allégations de responsabilité israélienne dans l’explosion de l’hôpital de Gaza du 17 octobre pourraient être assimilées à la diffamation antisémite de crime de sang*, a mis en garde le chef de l’Église d’Angleterre le 22 octobre.
Interrogé lors d’une visite à Jérusalem sur les circonstances de l’explosion, l’archevêque de Canterbury Justin Welby a affirmé : “Ce que j’ai dit aux gens, publiquement, c’est : Ne supposez pas que c’est Israël. Vous n’avez aucune preuve que c’est Israël. De nombreuses personnes ont clairement démontré que ce n’était pas le cas. Au mieux, ne commencez pas à propager une nouvelle calomnie”. Il s’est refusé à donner un chiffre pour les morts, déclarant : “Je n’ai aucune idée du nombre de morts. J’ai entendu tellement de chiffres”.
Immédiatement après l’explosion, les accusations du Hamas selon lesquelles l’armée de l’air israélienne aurait attaqué l’hôpital Al Ahli Arab à Gaza, tuant des “centaines” de civils, ont immédiatement trouvé un écho dans les médias du monde entier, qui n’ont pas été intéressé à vérifier les faits, l’accusation antisémite millénaire de crime de sang était trop belle.
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Et ce, malgré le triste bilan du groupe terroriste en matière de non-responsabilité, juste après avoir massacré plus de 1400 personnes.
Les médias avaient pourtant de quoi se méfier : les allégations du Hamas ont été formulées alors qu’il est connu qu’il n’a pas les capacités techniques pour surveiller l’espace aérien, et qu’il n’est pas vraisemblable qu’il ait pu effectuer un décompte des victimes en quelques minutes. Mais ils voulaient tellement accuser les juifs qu’ils ont fait fi de ces indices.
Après avoir mené sa propre enquête, Israël a constaté que l’explosion, sur un parking de l’hôpital, avait été provoquée par une roquette du Jihad islamique palestinien qui n’avait pas atteint sa cible. Les analyses des États-Unis, de la France et du Canada sont arrivées à des conclusions similaires. Israël a également chiffré le nombre de morts à plusieurs dizaines.
Le ministère de la Santé de Gaza a chiffré le nombre de morts à l’hôpital à 471 en quelques minutes. Un responsable israélien a déclaré qu’il s’agissait de “plusieurs dizaines”. Un rapport des services de renseignement américains a estimé que le nombre de personnes tuées se situait “probablement dans la partie inférieure de la fourchette de 100 à 300”.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source : https://www.reuters.com/world/middle-east/uk-church-leader-warns-against-assuming-israel-behind-gaza-hospital-blast-2023-10-22/
* L’accusation de “crime de sang” contre les Juifs est une calomnie antisémite qui a une longue histoire et qui remonte au Moyen Âge. Cette accusation infondée prétend que les Juifs tuent des enfants chrétiens pour utiliser leur sang dans des rituels religieux. Cette accusation totalement fausse et a été utilisée pour justifier des persécutions violentes et des pogroms contre les communautés juives à travers l’histoire.
Les origines de cette calomnie remontent au XIIe siècle en Europe, lorsque les tensions religieuses et sociales étaient fortes, et que les Juifs étaient souvent accusés à tort de crimes imaginaires pour justifier leur expulsion, le vol de leurs biens, et leur persécution. L’accusation de crime de sang a conduit à des persécutions graves, des pogroms et des expulsions de communautés juives dans de nombreuses régions d’Europe.
Au fil des siècles, ces allégations ont été condamnées comme infondées et diffamatoires par de nombreuses autorités religieuses, intellectuelles et politiques. Cependant, l’accusation de crime de sang a persisté à travers l’histoire et est utilisée aujourd’hui par les médias par l’intermédiaire de leurs accusations contre Israël. C’est le nouvel outil de propagande antisémite.
L’accusation de crime de sang est un mythe et une forme particulièrement odieuse d’antisémitisme, qui s’est transformée en “génocide” des Palestiniens, en “apartheid”, et en accusation que les Israéliens tuent des enfants arabes par plaisir. L’accusation de crime de sang n’a pas plus de base dans la réalité que les accusations des médias, et elles causent aujourd’hui d’innombrables agressions de Juifs, comme à travers l’histoire. La lutte contre l’antisémitisme et la promotion de la tolérance et de la compréhension entre les différentes communautés religieuses sont des objectifs importants, mais personne ne met les médias en face de leurs responsabilités.