Publié par Guy Millière le 11 octobre 2023

Au fil des heures, la gravité de la situation à laquelle Israël est confronté apparait de plus en plus clairement.

Le nombre des morts s’élève sans cesse. Le chiffre de huit cent morts circule désormais, et certains parlent même de mille morts. Depuis 1973 et la guerre du Kippour, jamais Israël n’avait subi une attaque qui ait fait autant de victimes. Et en 1973, il s’agissait d’une guerre conventionnelle, armée contre armées. Là, il s’agit d’autre chose : il s’agit essentiellement du massacre d’hommes, de femmes, d’enfants désarmés : assassinés de façon atroce, torturés, égorgés, parfois démembrés. Il s’agit d’un immense pogrom, perpétré avec la sauvagerie abjecte dont seuls les islamistes sont capables. La sauvagerie a été pire que celle des nazis lors de la nuit de cristal, et on sait, hélas, ce qui a suivi la nuit de cristal. Une sauvagerie semblable a été perpétrée au Bataclan, à Paris, mais là, c’est cent fois pire que le massacre du Bataclan. C’est équivalent à la sauvagerie dont fait preuve Boko Haram au Nigéria, mais la sauvagerie a été perpétrée, là, de manière systématique, et elle a, à l’évidence, eu une dimension génocidaire : le massacre et la décapitation de quarante bébés dans une maternité à Kfar Aza ne peut être comparé à rien, sinon sans doute, à l’action des Einsatzgruppen nazis au temps de la shoah, et il ne fait aucun doute que s’il l’avait pu, le Hamas aurait fait massacrer toute la population juive israélienne. Ce qui s’est passé ne peut pas même être comparé aux attentats du onze septembre aux Etats-Unis : cela a été infiniment pire. En proportion de la population israélienne, c’est comme si les attentats du onze septembre avaient fait non pas 3000, mais 30.000 victimes. Et les attentats du onze septembre n’avaient pas une dimension génocidaire, qui rappelle d’abominables souvenirs.

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La réponse d’Israël doit être à la mesure de l’atrocité. L’existence d’organisations telles que le Hamas et le Djihad Islamique palestinien est inadmissible, et cette existence doit prendre fin. Impérativement. Israël ne doit pas se contenter de détruire quelques immeubles dans la bande de Gaza. Israël doit raser autant que faire se peut la bande de Gaza. Aucune autre issue ne peut être envisagée. Il y a des souterrains : les souterrains doivent être comblés, noyés, bétonnés, et cela doit être fait avec des membres du Hamas sous le béton, ce sera ce qu’ils méritent. Israël vient, au moment où j’écris de couper l’électricité, l’eau, le gaz, et la fourniture d’aliments à la bande de Gaza, ce qui s’ajoute à la destruction d’immeubles. Il s’agit sans doute de vouloir sauver les otages. Je crains, hélas, que des otages juifs entre les mains de barbares islamiques abjects aient une espérance de vie très réduite, et j’écris ce que je viens d’écrire le cœur très serré, mais en m’efforçant d’être lucide. Après la coupure de l’électricité, de l’eau, du gaz, et de la fourniture d’aliments, et la libération d’otages (que je souhaite) l’étape suivante s’imposera.

Si un pays du monde voulait des deux millions d’habitants de Gaza, il serait possible de leur permettre de partir ailleurs. Aucun pays ne veut d’eux. Ils ne peuvent entrer en Israël, bien sûr. On vient de voir ce dont six à sept cent d’entre eux sont capables. L’Egypte ne leur ouvre pas la porte non plus, car Abdel Fattah al-Sissi sait que ces gens sont des fanatiques dangereux, et qu’il n’y en a quasiment aucun qui ne soit pire qu’un chien enragé. Les scènes de joie qu’on voit à Gaza dès que des Juifs sont tués dans un attentat montrent le degré de dépravation qui imprègne toute une population, et les scènes de joie se sont répétées ces derniers jours. La population de Gaza est gorgée de haine anti-juive islamique, et c’est une population perdue pour l’humanité. Il faudrait faire pression sur l’Egypte pour qu’elle accueille quand même cette population : ce qu’elle en fera, le cas échéant, regardera l’Egypte, à qui nul ne demandera des comptes, car l’Egypte n’est pas un pays juif. Si l’Egypte ne cède pas, les Arabes de Gaza resteront à Gaza, dans les décombres. Mais Gaza devra être entouré de très hauts murs infranchissables qui devront s’étendre aussi le long de la frontière avec l’Egypte aux fins que rien ne puisse entrer qui ne soit contrôlé par Israël. Ceux qui parlent de “prison à ciel ouvert” ont pu constater que Gaza bénéficie de la générosité d’Israël, qui fournit électricité, eau, gaz, et aliments. Et si Gaza est une prison, c’est légitime : une prison est faite pour enfermer les criminels. Gaza est une entité peuplée de criminels antisémites fanatiques au cerveau lessivé dont la place est en prison, et la prison doit être plus hermétique encore.

La réponse d’Israël doit être stricte, car c’est la crédibilité d’Israël qui est en jeu et, oui, Israël est menacé par des gens qui ont des intentions à dimension génocidaire : derrière le Hamas, il y a l’Iran des mollahs.

Israël avait la réputation d’avoir une armée redoutable et efficace et les meilleurs services de renseignement du monde. Cette réputation doit impérativement être restaurée. Elle est indispensable à la survie d’Israël. Si Israël devait apparaitre vulnérable et à même d’être attaqué, Israël serait attaqué, de façon pire encore. Si les pays du monde arabe ont fini par s’accommoder de l’existence d’Israël, qui est contraire aux principes de l’islam (Israël a pu renaitre sur une terre juive qui a été conquise par l’islam et fait partie du dar al-islam, et toute terre conquise par l’islam doit, selon l’islam, rester musulmane à jamais: y faire renaitre un pays non musulman régi par des infidèles est un sacrilège et, selon l’islam, un crime contre l’islam qui doit conduire à l’extermination des auteurs du sacrilège), c’est parce qu’Israël apparaissait comme invincible. Israël doit se donner les moyens de rétablir son invincibilité. Israël ne sera jamais aimé dans le monde musulman, et y sera toujours fondamentalement détesté par l’essentiel des populations, mais Israël peut et doit inspirer une crainte qui conduit au respect qu’on peut avoir face à un ennemi qu’on ne peut vaincre. Les dirigeants musulmans qui ont signé les accords d’Abraham l’ont fait parce qu’Israël inspirait la crainte, nul ne doit avoir d’illusions. Si la crainte devait disparaitre, des jours très sombres s’annonceraient pour Israël. Israël sera peut-être condamné à l’ONU, ce club malsain de dictatures au sein duquel il reste quelques démocraties. Israël sera aussi condamné par les dirigeants européens qui évoqueront le “droit international” et qui sont toujours prêts à déplorer les attaques subies par Israël, tout en demandant à Israël de ne pas riposter de manière “disproportionnée”, donc d’épargner les terroristes islamiques (les dirigeants européens craignent, en réalité, des soulèvements islamiques en Europe et se conduisent en dhimmi). Mais il vaut mieux être condamné, craint, et vivant, que couvert de louanges et mort.

Pour que la réponse soit stricte, il faudra, quand la guerre aura pris fin, regarder en face la gauche israélienne, et voir qu’elle constitue un problème grave et croissant pour la survie d’Israël. La gauche a longtemps eu le pouvoir en Israël. Les fondateurs d’Israël étaient majoritairement de gauche, quand bien même il existait un courant de droite, le courant incarné par Ze’ev Vladimir Jabotinsky, et la gauche israélienne a régi le pays jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Menahem Begin en 1977. La gauche israélienne des années 1948-1977 avait été confrontée aux périls mortels qui pesaient sur Israël et à trois guerres destinées à rayer Israël de la carte du monde. La gauche israélienne est ensuite devenue dangereusement utopique et a imaginé pouvoir faire la paix avec des terroristes antisémites assoiffés de sang juif, et cela a donné les accords d’Oslo, un irréaliste et délétère “processus de paix”, la reconnaissance de la bande de tueurs de Juifs entourant le Frère musulman Arafat comme les “représentants légitimes d’un peuple” inventé en 1967 pour être une arme de destruction massive d’Israël, la création d’une entité national-socialiste islamique sur une partie de la Judée-Samarie, l’Autorité Palestinienne, une atroce vague d’attentats en Israël, qui n’ont cessé que grâce à la construction de la barrière de sécurité. Cela a donné des reculs et des concessions d’Israël et de désastreux premiers ministres qui, parfois, ne venaient pas de la gauche, mais ont sombré du côté gauche : Yitzhak Rabin et Shimon Peres étaient de gauche, tout comme le lamentable Ehud Barak, Ehud Olmert et Ariel Sharon n’étaient pas de gauche au départ. Cela a donné des pressions internationales intenses, venues très nettement de l’Europe, puis des Etats-Unis, sous Barack Obama, et maintenant, plus nettement encore sous l’administration Biden. Et Binyamin Netanyahou a dû résister aux pressions, s’est trouvé déstabilisé plusieurs fois, a dû laisser le pouvoir pendant un an à un autre imposteur de droite qui a sombré du côté gauche à son tour, Naftali Bennett. 

Depuis bientôt un an, Binyamin Netanyahou a pu se doter d’un gouvernement potentiellement efficace et déterminé, mais est confronté à une déstabilisation particulièrement intense venue de la gauche israélienne, qui n’est plus aujourd’hui dangereusement utopique, mais gravement irresponsable, anti-démocratique, et très dangereuse pour le pays. Et la gauche israélienne est implantée dans l’armée, dans les services de renseignement, et elle tient les médias israéliens. Son comportement depuis que Binyamin Netanyahou a formé le gouvernement actuel relève de la sédition et du sabotage. Il est totalement anormal que les services de renseignement israéliens aient semblé ne pas voir ce qu’a préparé le Hamas. Il est totalement anormal que le poste d’Erez, qui sert de sas d’entrée dans la bande de Gaza, ait été vide de toute présence militaire au moment de l’attaque et que des zones entières le long de la frontière avec la bande de Gaza aient été dépourvues de toute présence militaire. Il est totalement anormal qu’il soit fallu plusieurs heures pour que l’armée commence à intervenir. Je ne suis pas loin de penser qu’il y a eu du sabotage. Les saboteurs ne s’attendaient sans doute pas, le cas échéant, à tant d’atrocités. Une enquête sera indispensable. Sans enquête Israël restera en danger. Le motif des saboteurs, le cas échéant, aura été de déstabiliser le gouvernement Netanyahou. Quand on voit certaines déclarations récentes d’Ehud Barak, devenu un gauchiste putschiste et un traitre qui devrait être en prison, on peut légitimement se poser les questions que je me pose. Samedi, c’était shabbat et Simchat Torah, mais cela n’explique pas tout. Même si des brouillages électroniques opérés par l’Iran ou la Russie ont eu lieu (des informations semblent l’établir, mais elles restent à vérifier), cela n’explique pas tout non plus. Même si l’armée israélienne était en Judée Samarie ou au Nord du pays, elle a des avions et des hélicoptères et les soldats ne se déplacent pas à pied ou à vélo : indépendamment du reste, une réaction de l’armée israélienne n’aurait jamais dû prendre cinq heures, non. Ce qui s’est passé est d’une gravité totale et absolue. Cela a été un crime contre le peuple israélien et contre Israël. Des sanctions devront être prises.

 Des armes sont distribuées en ce moment à la population israélienne du Sud du pays. Une décision urgente devrait être prise par le gouvernement israélien, légaliser et généraliser le droit de porter des armes pour tous les Juifs israéliens, moyennant quelques vérifications indispensables, bien sûr. Si nombre d’Israéliens assassinés ou pris en otage avaient eu des armes, des morts et des prises d’otage auraient été évitées. Je vis à Las Vegas dans une gated community où tout le monde est armé, et il n’y a aucun cambriolage : et si des terroristes cherchaient à venir pour tuer tout le monde, leur espérance de vie serait très réduite et se compterait en minutes.

Aux Etats-Unis, tous les commentateurs conservateurs incriminent l’administration Biden, et soulignent à quel point elle est responsable. En Europe, en France en particulier, Biden est épargné.  Trump continue à être diabolisé, bien sûr, et Binyamin Netanyahou est accusé d’être responsable de la situation et d’avoir un “gouvernement d’extrême droite” obsédé par la “colonisation”. C’est ignoble. Et je suis heureux d’être à dix mille kilomètres de la France.  Quelques personnes sauvent l’honneur : mes amis Gilles-William Goldnadel et Meyer Habib. Bernard-Henri Levy, qu’il m’arrive de critiquer, a trouvé les mots justes en parlant, le premier, de pogrom. Éric Zemmour a dit, à juste titre, qu’il s’agissait d’un combat de la civilisation contre la barbarie (je regrette qu’il ne voie pas qu’en Ukraine, il s’agit aussi d’un combat de la civilisation contre la barbarie, et laisse de côté le fait que les dirigeants du Hamas sont reçus amicalement à Moscou, et que les mollahs iraniens aux intentions génocidaires sont les principaux alliés militaires de Poutine).  

C’est un fait. Sous la présidence Trump, Poutine n’avait pas envahi l’Ukraine, le régime des mollahs était en voie d’asphyxie, et incapable de financer le Hamas et le Hezbollah, et le Hamas et le Hezbollah étaient aussi sur la voie de l’asphyxie ; la cause terroriste palestinienne  était en voie de relégation vers le révolu grâce aux accords d’Abraham (Trump sait que la cause terroriste palestinienne est une cause monstrueuse, et qu’un Etat palestinien serait un Etat terroriste au flanc d’Israël: les accords d’Abraham prévoyaient des zones autonomes strictement démilitarisées pour les Arabes de Judée-Samarie, sans l’Autorité palestinienne, sous contrôle d’Israël, et sans la moindre frontière avec un pays arabe).  

Sous la présidence Biden, Poutine a envahi l’Ukraine, y multiplie les crimes de guerre, et déstabilise l’Europe, le régime des mollahs reçoit des milliards de dollars et finance massivement le Hamas et le Hezbollah, et leur fournit des armes et des missiles. La cause terroriste palestinienne est soutenue par l’administration Biden (Biden dit soutenir Israël, mais il envoie des millions de dollars à l’Autorité Palestinienne, qui servent au terrorisme anti-israélien, et sans les décisions de l’administration Biden, le Hamas n’aurait ni armes ni missiles ; des armes abandonnées par l’administration Biden en Afghanistan ont été données par les talibans au régime des mollahs, qui en a donné un certain nombre au Hamas).

La guerre peut s’étendre, et s’étendra si le Hezbollah passait à l’action, et cela pourrait être effroyable (mais je ne pense pas que le Hezbollah passera à l’action, car cela signifierait qu’Israël devrait détruire le Liban, ce qui laisserait le Hezbollah dans les décombres lui aussi). L’Iran est, selon la terminologie internationale, un nuclear threshold state, un Etat au seuil de l’arme nucléaire. Les installations nucléaires de l’Iran devraient être détruites. L’Iran sait qu’Israël ne pourrait le faire sans assistance américaine, et sait aussi que l’administration Biden ne fera rien qui aille dans ce sens. La moins mauvaise issue concernant l’Iran, celle qui éviterait un embrasement plus vaste, serait un retour à une politique d’asphyxie stricte. Seul un retour de Trump à la Maison Blanche permettrait ce retour. Si j’ajoutais les menaces chinoises sur Taiwan, le retour de Trump à la Maison Blanche devrait apparaitre à toute personne lucide et attachée au droit, à la liberté, à la dignité de l’être humain et à la stabilité sur la planète comme un impératif absolu.  En Europe et particulièrement en France, les personnes lucides se font rares.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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