Publié par Magali Marc le 17 octobre 2023

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors de sa rencontre avec l’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, Tor Wennesland, samedi le 14 octobre, lui avait demandé de transmettre un message à Israël l’avertissant que s’il lançait une offensive terrestre à Gaza, l’Iran devrait s’impliquer. Toutefois, après avoir rencontré le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, M. Amir-Abdollahian, a révisé ses commentaires, dimanche le 15 octobre, déclarant à la mission iranienne auprès des Nations unies que le Hamas allait être capable de se débrouiller tout seul. Donc, après l’avoir aidé, l’Iran va laisser le Hamas (et Gaza) en prendre plein la gueule.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Streiff *, paru sur le site de RedState, le 16 octobre.

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La réalité s’impose et l’Iran revient sur sa menace d’entrer en guerre contre Israël

L’Iran a fait une avancée significative en revenant sur sa menace de guerre avec Israël, qu’il avait proférée samedi dernier (le 14 octobre).

Samedi, il a été rapporté que l’Iran avait menacé Israël d’intervenir en cas d’invasion terrestre de Gaza (« Dernière minute: l’Iran déclare qu’il interviendra si Israël lance une offensive terrestre dans la bande de Gaza » / NEW: Iran Says They’ll Get Involved if Israel Mounts a Ground Offensive in Gaza.).

Après avoir travaillé main dans la main avec le Hamas pour planifier les attaques du groupe terroriste, l’Iran affirme maintenant qu’il ne veut pas d’une nouvelle escalade dans la guerre qui dure depuis une semaine entre Israël et le Hamas.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré l’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, Tor Wennesland, samedi à Beyrouth, selon un reportage d’Axios. M. Amir-Abdollahian a demandé à M. Wennesland de transmettre un message à Israël l’avertissant que s’il lance une offensive terrestre à Gaza, l’Iran devra s’impliquer.

Dans cette déclaration, le ministre iranien des affaires étrangères a repris les propos de Vladimir Poutine concernant les “lignes rouges” [à ne pas franchir]:

M. Amir-Abdollahian a également souligné que son pays avait des “lignes rouges” et a déclaré à l’envoyé de l’ONU que si les attaques d’Israël se poursuivaient, et en particulier si une attaque terrestre était lancée contre Gaza, l’Iran “devrait réagir”.

Toutefois, après avoir rencontré le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, dans son palais cinq étoiles, au Qatar, loin des lignes de front, le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a révisé ses commentaires, dimanche le 15 octobre, par le biais d’une déclaration de la mission iranienne auprès des Nations unies, afin de préciser que le Hamas allait se débrouiller seul.

Les forces armées iraniennes ne s’engageront pas, à condition que l’apartheid israélien n’ose pas attaquer l’Iran, ses intérêts et ses ressortissants. Le front de résistance est capable de se défendre.

Bien que je ne sois pas sûr que quiconque ait pris au sérieux la menace d’intervention militaire de l’Iran – en ce qui me concerne, je ne l’ai pas prise au sérieux -, il est intéressant de voir le retrait public d’une menace manifestement ridicule.

Les troupes iraniennes ne peuvent atteindre Israël que par voie terrestre, à moins qu’elles ne veuillent prendre le risque de passer par la Syrie.

Les chances qu’Israël assiste passivement à la traversée de l’Irak, de la Jordanie et de la Syrie pour atteindre le front sont proches de moins de zéro.

L’Iran ne dispose pas d’une force aérienne capable de mener des opérations de frappe sur une telle distance. Sa force de frappe par missiles ne peut qu’être un geste isolé et ponctuel qui ne pourrait probablement pas submerger la capacité de défense antimissile d’Israël.

De telles options nécessitent qu’au moins deux autres pays se joignent aux hostilités en autorisant l’Iran à utiliser leur espace aérien.

Bref, cette menace n’était que de l’esbroufe. On ne peut pas non plus négliger le moment choisi.

M. Amir-Abdollahian a proféré sa menace alors qu’il rencontrait le chef du Hamas. C’était une rencontre destinée à permettre la mise en valeur du rôle de l’Iran en tant que puissance régionale.

Peu après la rencontre, et très probablement sur la base de ce qu’il avait appris lors de cette réunion, le ministre iranien des affaires étrangères a demandé à sa délégation américaine d’émettre discrètement une modification majeure de cette menace.

Je soupçonne que l’Iran comptait flanquer la frousse au conseiller américain à la Sécurité nationale, l’hyper-timide Jake Sullivan, lui causant de l’incontinence fécale en le menaçant d’étendre la guerre et en le portant à insister auprès d’Israël de renoncer à une attaque terrestre de Gaza.

Lorsque cela ne s’est pas produit, M. Amir-Abdollahian n’avait plus qu’à revenir sur sa menace ou à se révéler comme une personne sans envergure. Il a choisi de préserver sa crédibilité.

* M. Streiff est un ancien officier d’infanterie, diplômé du Command and General Staff College, une école de formation des officiers située à Fort Leavenworth au Kansas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Redstate

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