
L’animateur de CNews Pascal Praud a déclenché une polémique après avoir posé une question sur le lien entre la prolifération des punaises de lit et l’immigration. Pour Gilles-William Goldnadel, la virulence des réactions révèle l’impossibilité d’aborder sereinement la question migratoire dans l’espace médiatique.
D’aucuns pourraient y voir une plaidoirie pour un ami cloué au pilori. Ils n’auraient pas tort mais auraient la vue courte.
Bien sûr, j’ai trouvé injuste, malveillante et disproportionnée la campagne médiatique menée contre Pascal Praud depuis que vendredi il a osé s’interroger à voix haute dans son émission matinale sur le fait de savoir si la recrudescence des punaises de lit n’était pas en lien avec les migrations. À peine s’était-il posé la question, qu’immédiatement le ban et l’arrière-ban de l’extrême gauche politique et médiatique sonnaient la charge et qu’un député de la France Insoumise alertait l’Arcom. Alors oui, bien sûr, la méchanceté idéologique est patente . Et la ficelle est obèse dès lors où la saisine du gendarme des médias signifie que derrière le soldat Praud, ce sont les chaînes de résistance à la «pensée» médiatique gauchisante encore dominante qui sont la cible des tireurs. Mais je ne m’arrêterai pas sur ce lieu commun.
Il se trouve que la question posée par le journaliste punaisé par les intolérants n’avait rien d’insensée.
Ainsi que le fait remarquer notre ami Paul Sugy, le professeur Jean-Pierre Bourassa, docteur en biologie-entomologie, ne se contentait pas de questionnement, mais affirmait dans son ouvrage de référence «Le monde fascinant des insectes»: «Depuis le début du nouveau millénaire, la punaise des lits se propage de façon inquiétante ; elle profite en particulier de l’essor des moyens de transport et de l’immigration qui implique l’entrée de bagages importants et d’effets personnels, dont literie et vêtements.» Je ne sache pas que le savant docteur ait été traîné devant les tribunaux ou le Conseil de l’Ordre.
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Le lien éventuel entre la punaise et les migrants n’est pas né dans l’imagination débridée d’un journaliste le matin du 29 septembre 2023.
De même, dès vendredi, j’avais consulté la page Wikipédia dédiée à l’insecte précité.
Je ne pense pas que ce dictionnaire électronique passe pour un endroit extrêmement à droite. Or, on pouvait y lire : « Puis, depuis la fin du XXe siècle, leurs populations se développent à nouveau , notamment dans les environnements urbains, en raison de la multiplication des échanges commerciaux et de voyageurs avec les pays du tiers-monde dans lesquels les punaises n’ont jamais été éradiquées ». On m’accordera que l’échange de voyageurs venant du tiers-monde suppose la migration. Prévoyant ou mû par un étrange pressentiment, j’avais pris la précaution de prendre une copie d’écran du passage précité. Car, dès le lendemain samedi il avait disparu…
Quant à Libération, celui-ci avait vendredi publié un billet venimeux sur le questionnement du journaliste de CNews. Détail piquant, son auteur n’avait manifestement pas pris connaissance d’un article du journal daté du 13 juillet 2018 et dont le titre ne s’embarrassait pas de questions : « Des rats, des punaises et des poux dans un camp de réfugiés en plein centre de Nantes ».
Ainsi le lien éventuel entre la punaise et les migrants n’est pas né dans l’imagination débridée d’un journaliste le matin du 29 septembre 2023.
Au-delà donc de l’ignorance et de la malveillance, reste à s’interroger sur l’irrationalité de cette méchanceté.
L’immigration évidemment. La question aujourd’hui existentielle qu’il est toujours impossible de poser dans l’espace médiatique qu’on voudrait toujours réserver.
Il y a quelques années, un peu trop en avance, ceux qui ont osé les premiers faire le lien entre les progrès de l’immigration et ceux de l’insécurité, ont été cloués au pilori par les Torquemada de l’antiracisme autoproclamé.
Il y a quelques années, j’avais défendu le maire adjoint d’Orléans qui s’était vu cloué au pilori par certains beaux esprits qui avaient voulu le crucifier pour avoir osé écrire que certains migrants étaient porteurs de la gale. D’aucuns à l’extrême gauche, peu économes comme toujours de leurs fantasmes, l’avaient comparé avec les antisémites du Moyen Âge qui associaient les Juifs et la Peste . Quelques années plus tard, il ne s’agissait plus que d’un fait tellement incontesté qu’Amnesty International l’indiquait.
Il y a quelques années, un peu trop en avance, ceux qui ont osé les premiers faire le lien entre les progrès de l’immigration et ceux de l’insécurité, ont été cloués au pilori par les Torquemada de l’antiracisme autoproclamé. Ceux-ci, plus esclaves de leur idéologie que de la réalité, allaient même jusqu’à nier la hausse de l’immigration et le concept même d’insécurité. Les malotrus trop précoces étaient doublement taxés de racisme sécuritaire.
Guy Béart est immortel : le courageux a dit la vérité, il doit être exécuté.
La question de la punaise de lit ne sera pas posée.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
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Ce ne sont pas les migrants qui véhiculent ces parasites, mais les voyageurs occidentaux en quête d’exotisme, voyons !
La solution ? Pas plus de 4voyages en avion dans sa vie, comme préconisé récemment ( comme c’est étrange !… )
Rum , la personne à laquelle vous faite référence c’est : Jean-Marc JANCOVICI (polytechnicien de son état !). C’est ce cuistre qui voudrait que nous fassions seulement 4 voyage en avion dans notre vie pour lutter contre le “réchauffement ” ( M.D.R !!!). En FRANCE , nous avons également une belle brochette de crétins .
Oui, c’est bien de Jancovici qu’il s’agit. Lors de cette déclaration, son auditoire gauchiste sur France Inter était toute ouïe. Mais bien sûr, ils se garderaient bien de suivre eux-mêmes cette mesure !
Les migrants qui par principe n’ont pas de lit peuvent-ils transmettre des punaises de lit?
La question de l’immigration doit être traitée sérieusement. La réflexion stupide de Pascal Praud rappelle malencontreusement la propagande antisémite qui liait l’épidémie de typhus du début des années 30 aux juifs: “Nous n’avons qu’une seule et unique mission : veiller à ce que le peuple allemand ne soit pas contaminé et mis en danger par ces parasites. À cette fin, tous les moyens sont bons”.
(Dr Jost Walbaum, Oberführer de la SA, 1941).
Il importe de régler le problème de l’immigration avec les bons arguments, pas avec ceux, funestes, d’autrefois.
On a vu avec le Brexit où les arguments les plus fantaisistes en sa faveur ont été avancés avant le référendum. Aujourd’hui les pires socialistes sont aux portes du pouvoir au Royaume Uni, les électeurs ayant le sentiment de s’être faits avoir comme ceux qui penseraient que leurs punaises de lit disparaitraient avec le dernier migrant.
@Marlowe
Evitons de comparer l’incomparable.
Depuis que Biden a ouvert en grand la frontière sud des Etats-Unis, des maladies qui avaient été éradiquées réapparaîssent. Ce n’est pas de la propagande raciste, ce sont des faits avérés. Des millions de gens sont entrés aux Etats-Unis sans aucun contrôle sanitaire, dont beaucoup sont de milieux défavorisés et n’avaient donc pas accès à des soins de santé dans leur pays d’origine.
Et vous voulez comparer ce fait avec la propagande antisémite qui visait des concitoyens qui vivaient dans le même pays que les propagandistes depuis des siècles ?
@Californienne,
Vous parlez de choses différentes. J’analyse ici ce qu’avance insidieusement Pascal Praud sur les punaises de lit. On trouve, tous les spécialistes le disent, ces insectes dans tous les milieux et toutes les régions. Ce n’est pas une question d’hygiène. Les scientifiques ont d’ailleurs vertement rembarré le “journaliste”.
Oui, je maintiens que lier un problème sanitaire à une population est un acte raciste ou, selon, antisémite. On peut, par contre, souligner les conditions de vie qui provoquent certaines maladies quelle que soit la population qui les subit. Si vous viviez dans un appartement mal aéré et couvert de peinture au plomb, vous seriez, au même titre qu’un Mexicain ou un Syrien, sujette au saturnisme, aux neuropathies ou à la tuberculose.