Publié par Michèle Mazel le 15 novembre 2023

L’Union européenne condamne l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains» a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, dans un communiqué.

Il faut lire et relire cette condamnation, la savourer. Voilà des années qu’Israël s’efforce en vain de montrer au monde la réalité de la chappe de plomb qui s’est refermée sur la Bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir, chassant l’Autorité palestinienne par un coup d’état sanglant. Des années que cette organisation reconnue comme terroriste par la plupart des pays occidentaux détourne les milliards de dollars d’aide destinée à la population au profit du développement d’une machine de guerre tournée contre Israël mais aussi au profit du bien-être de ses dirigeants et de leurs familles. Des années qu’elle entrepose munitions et missiles à proximité d’écoles et d’hôpitaux.

Israël n’a cessé de le dire mais s’est heurté aux démentis du Hamas. Si l’Union européenne reconnait enfin cette réalité, elle n’a pas fait le pas supplémentaire indispensable : elle ne dit toujours pas que le Hamas a fait du mensonge un art et qu’elle a eu tort par le passé d’accepter la version mensongère de l’organisation, tort de ne pas croire les démentis apportés par Israël preuves en main.

Malheureusement, cet aveuglement continue. Et il est partagé sinon encouragé par les médias. L’armée israélienne a beau démontrer, vidéos à l’appui, qu’une unité terroriste a trouvé refuge près de l’hôpital Al Kuds, et qu’elle cible les soldats à partir de la porte de l’établissement ; que deux terroristes ont été filmés lance-roquettes RPG en main se dissimulant derrière des civils ; elle a beau montré que le sous-sol d’un autre hôpital donnait accès à un tunnel où des otages ont été un temps emprisonnés, c’est encore et toujours Israël qui est rendu responsable de la situation dramatique des hôpitaux. D’ailleurs, l’Union européenne a réitéré sa préoccupation regardant la situation humanitaire dans la Bande de Gaza.

Evidemment cela ne laisse guère de place pour se préoccuper de la situation en Israël. Selon le New York Times il y a près de 170 000 personnes déplacées – des rescapés du massacre du 7 octobre qui ne peuvent plus vivre dans leurs kibboutz ravagés et les habitants des villes proches de la frontière de Gaza en butte à des tirs de roquettes continuels. Des hommes, des femmes, dont l’univers a basculé d’un seul coup. Des hommes, des femmes qui doivent vivre avec l’incertitude du lendemain, le deuil pour les proches assassinés et l’angoisse pour les otages détenus à Gaza et dont ils sont sans nouvelles. Les horreurs auxquelles ils ont été confrontés les hanteront toute leur vie. Une vie qu’il va leur falloir reconstruire comme il leur faudra reconstruire leurs maisons et leurs kibboutz détruits.

Et puis il y a les enfants. Ceux qui sont trop petits pour comprendre qu’ils ne reverront jamais un père ou une mère assassiné ; ceux qui sont assez grands pour comprendre et se souvenir du cauchemar qu’ils ont vécu.

Seulement eux ne comptent pas pour M. Borrel et ses collègues de l’Union européenne. Les otages non plus.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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