Publié par Magali Marc le 4 novembre 2023

Avec l’abandon de sa candidature de l’ex-Vice-président de Donald Trump, Mike Pence, le naufrage de Tim Scott, le dégonflement de Chris Christie qui attaque Donald Trump constamment et la le petit nouveau, Vivek Ramaswamy – Vivek Ramaswamy qui revient tous les matins sur ce qu’il a dit la veille, le temps passe, et Nikki Haley semble être la seule alternative qui reste face à Donald Trump ou à Ron DeSantis.

Ces temps-ci, elle semble prendre du poil de la bête dans les sondages. Le problème est qu’elle rejette le modèle moderne populiste/conservateur du GOP. Elle est proche des membres de l’Establishment républicain qui vénèrent les Bush. Or les électeurs républicains en ont fini avec les Bush.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Kurt Schlichter, paru sur le site de Townhall, le 2 novembre.

*******************************

La pseudo-montée de Nikki

Si Donald Trump pensait que Nikki Haley était une menace – ce qui n’est manifestement pas le cas -, je propose que son surnom soit “Cool”. Comme dans “Arrêtez d’essayer d’être Cool ! Ça n’arrivera pas !” Nikki Haley n’y arrivera pas. Nikki a toujours été la candidate des individus bizarres de l’Establishment qui trouvaient que Mike Pence était trop “Jésus” et pas assez “grrrrrrr”.

Avec le départ de Mike Pence [ NdT: qui a renoncé à être candidat], le naufrage de Tim Scott, le dégonflement de Chris Christie et la valeur de nouveauté de Vivek Ramaswamy qui s’estompe à mesure que le temps passe, elle est vraiment la seule alternative qui reste à Donald Trump ou à Ron DeSantis.

Le problème est qu’elle rejette le modèle moderne populiste/conservateur du GOP. Elle est Jeb Bush en jupe, et les électeurs en ont fini avec les Bush ! Et les Mitt Romney ! Et les John McCain ! Et le reste de l’équipe de perdants.

Son récent soutien à Michael Steele (ex-lieutenant-gouverneur du Maryland, et critique de Donald Trump) vous dit à peu près tout ce que vous avez besoin de savoir. Elle domine sur une voie que personne ne veut plus emprunter.

Bien que certaines personnes que je respecte pensent qu’elle a une chance, l’idée qu’elle remporte l’investiture du GOP en 2024 est un vœu pieux, l’accent étant certainement mis sur la partie “vœu” plutôt que sur la partie “pensée”.

Mais ne laissons pas la réalité interférer avec une primaire républicaine. Il semblerait que Nikki Haley soit en train de monter en puissance, sur la base d’un sondage qui la place soudainement en tête dans l’Iowa et d’autres en tête dans le New Hampshire.

Ne croyez pas à ce battage médiatique.

Donald Trump n’y croit certainement pas – il reconnaît à peine qu’elle est dans la course, concentrant sa puissance de feu (et son argent) sur celui qu’il considère comme une menace réelle – Ron DeSantis (que je ne me cache pas de soutenir dans les primaires, même si je voterai pour n’importe quel Républicain qui remportera l’investiture).

Mais Nikki a ses partisans. Elle est le remède à ce que ses fans considèrent comme la maladie actuelle du GOP : des politiciens comme Trump et DeSantis qui abordent réellement les questions qui intéressent les électeurs au lieu de celles qui intéressent les donateurs.

Nombre de ses donateurs l’apprécient parce qu’elle s’empresse de porter l’eau de leur entreprise – la voir faire des cabrioles pour amuser Disney et Boeing est carrément embarrassant. Imaginant que le GOP aspire à revivre la politique étrangère des Bush, elle est prête pour toutes les guerres qui se présentent tout en refusant de mener la seule guerre qui préoccupe le plus les électeurs, la guerre culturelle.

Et les médias du régime la soutiennent parce qu’ils s’ennuient.

Donald Trump est largement en tête de la course et ils ne peuvent pas écrire plus d’histoires sur le fait que Ron DeSantis est sur le point de se retirer de la course ou de manquer d’argent ou d’enfermer tous les homosexuels de Floride dans un camp immense situé dans le marais d’Okefenokee où personne ne peut dire “Gay”.

Mais le fait est que Ron DeSantis est la seule alternative potentielle à Donald Trump, qui s’est fait discret ces derniers temps, à l’exception de quelques apparitions déroutantes et étranges que personne ne semble avoir remarquées.

Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !

En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.

Montant libre







C’est intelligent – il a une avance considérable aujourd’hui, et pourquoi donner à M. DeSantis l’occasion de comparer leur potentiel de victoire en novembre 2024 ?

Son jeu intelligent consiste à ignorer la compétition, à esquiver les débats et à libérer sa bande de laquais pour qu’ils s’acharnent sur le Gouverneur de la Floride. C’est de mauvais goût, c’est nul, mais c’est aussi astucieux.

Après tout, pourquoi M. Trump voudrait-il parler du fait qu’un grand nombre d’électeurs américains le méprisent (à tort) et ne voteront pas pour lui ?

Ses chances dans les élections générales ont probablement augmenté un peu – je lui accorde 20 % de chances de gagner les élections générales au lieu des 15 % que je lui donnais jusqu’à récemment.

Cela est entièrement dû à l’incompétence totale de Joe Biden et au fait que l’attitude du président Crusty à l’égard d’Israël – avec des amis comme lui, qui a besoin d’ennemis ? – divise le Parti Démocrate entre ceux qui détestent M. Trump et soutiennent le meurtre des juifs et ceux qui détestent M. Trump et ne soutiennent pas le meurtre des juifs.

Beaucoup de gens très à gauche, se rendent compte que beaucoup d’autres gens très à gauche veulent leur mort, mais ne s’attendent pas à ce qu’ils votent pour Donald Trump même si son programme est “Je m’oppose à ce qu’on vous tue“.

Le gauchisme est vraiment un trouble mental autant qu’une défaillance morale. Beaucoup de ces démocrates préféreraient mourir plutôt que de voter pour lui, et ils le prouveront dans les urnes.

Donald Trump est largement en tête aujourd’hui ; l’Iowa est le point de passage obligé pour le Gouverneur DeSantis.

Il est difficile de voir Big D continuer sans faire un gros coup en Iowa.

Contrairement à la sagesse conventionnelle, M. DeSantis n’a pas mené une mauvaise campagne. Il a mené une excellente campagne en utilisant la seule stratégie possible contre un adversaire très populaire (parmi les électeurs des primaires républicaines) qui est outrageusement persécuté par de fausses poursuites judiciaires et des affaires criminelles.

Sa stratégie consiste à collecter des fonds, à organiser une campagne de terrain, à s’adresser aux électeurs et aux médias et à établir des contrastes avec son adversaire. Il se peut que cela ne fonctionne pas, mais cela a toujours été difficile.

Donald Trump demeure populaire et les tentatives malveillantes et injustes de le criminaliser ont incité de nombreuses personnes à le soutenir par pur défi : “Allez vous faire foutre, les cocos“.

Ron DeSantis a fait aussi bien qu’il était possible de le faire, et cela pourrait encore ne pas suffire. S’il perd, ce n’est pas parce qu’il est un mauvais candidat, mais parce que les électeurs républicains ont décidé de rester fidèles à M. Trump.

En revanche, Nikki n’a fait qu’exister. Elle ignore M. Trump – n’oubliez pas qu’elle est en réalité candidate au poste de vice-présidente, bien que son ego démesuré l’ait probablement convaincue ces derniers temps de penser qu’elle a une chance de remporter la première place. Elle semble n’avoir aucune stratégie, si ce n’est celle de bombarder les gens d’e-mails (j’en reçois plusieurs par jour) et de répéter des clichés générés par des consultants.

Lorsqu’elle se lance dans un “Je ne veux pas d’un ministère de la défense ! Je veux un ministère de l’offensive“, on a l’image d’une première partie de spectacle à Las Vegas, en sueur, dans un salon annexe, suppliant les clients qui s’ennuient de rire à son sketch portant sur la mauvaise nourriture des compagnies aériennes.

Donald Trump a de réels problèmes dans l’élection générale, mais les électeurs de l’élection générale tireraient-ils le levier pour Ron DeSantis s’il gagnait l’investiture ? Peut-être – les anciens membres du parti au pouvoir qui ont été chassés par des tweets méchants pourraient bien revenir au bercail. Au moins, il a des antécédents de succès sur lesquels s’appuyer. Vont-ils voter pour Nikki ? Ce n’est pas certain.

Tandis qu’elle cherche à séduire les femmes au foyer des banlieues avec son pénible “Le meilleur homme pour le poste est une femme !“, elle s’aliène leurs maris qui ressentent chez elle les mêmes vibrations qu’ils ressentaient autrefois chez le colocataire désapprobateur de leur petite amie. Mais surtout, c’est une candidate du changement qui veut changer les choses en direction de l’époque où ce n’était pas mieux. Bien sûr, elle est un million de fois moins horrible que Joe Biden, mais elle demeure une Romneyite.

À ce stade, nous devrions également tenir compte de Doug Bergum. Voilà, c’est fait.

Le résultat final est le suivant. Donald Trump a une longueur d’avance.

Les électeurs du GOP semblent aujourd’hui lui être acquis.

Ron DeSantis a une chance, mais il doit gagner l’Iowa.

Nikki Haley a également une chance, à condition qu’un savant fou crée une machine à remonter le temps pour la renvoyer en 2004, à l’époque où son style de républicanisme de l’échec géré avait le vent en poupe. Sinon, sa prétendue montée en puissance n’est qu’un feu de paille.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source: townhall.comkurtschlichter/nikkis-pseudo-surge

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous