Le ballet a été éliminé du processus d’audition d’une prestigieuse école de danse britannique après avoir été critiqué comme une “forme d’art élitiste” basée sur “des concepts et des formes de corps européens blancs.”
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Dans un effort pour “décoloniser le programme d’études”, la Northern School of Contemporary Dance (NSCD) a évalué le ballet et a pris en compte la façon dont la race et le genre l’affectaient.
En raison du coût de l’apprentissage de cette forme de danse, de l’idéalisation de certaines formes corporelles et de la division des rôles entre les sexes, l’école de Leeds a annoncé qu’elle n’exigerait plus le ballet dans le cadre de ses auditions.
La directrice des études de premier cycle du conservatoire, Francesca McCarthy, a qualifié le ballet de “forme d’art élitiste”.
La terminologie traditionnelle du ballet utilise le terme “ballerine” pour les femmes et “danseur” pour les hommes, les danseuses se concentrant sur le travail sur pointes et les danseurs sur les levées et les sauts.
Mme McCarthy a déclaré que la terminologie du ballet avait “des racines fortement sexuées” et qu’elle était “problématique par rapport à l’inclusion des danseurs non binaires et transgenres”.
Le ballet sera toujours enseigné à l’école, qui facture 9 250 £ par an aux étudiants britanniques et 17 500 £ par an aux danseurs internationaux.
Cependant, les classes et les méthodes d’enseignement ont été modifiées pour être plus “inclusives”.
Il y a des questions liées au corps, à l’argent, au langage et au vocabulaire du mouvement”, a déclaré Mme McCarthy au Telegraph.
Elle a ajouté que le ballet “est construit autour de concepts et de types de corps européens blancs particuliers”, ce qui pourrait détourner les danseurs qui ne correspondent pas à cet “idéal esthétique”, et que les frais de scolarité ont une influence sur les élèves qui ne peuvent pas se permettre d’étudier la danse.
Selon Mme McCarthy, la nomenclature de la danse a “des racines clairement sexuées” et la plupart des enseignants ont reçu leur formation à une époque où il existait une séparation nette entre les danseurs et les danseuses.
Bien qu’il y ait eu un changement progressif vers des « personnes », a-t-elle poursuivi, “cela reste problématique par rapport à l’inclusion des danseurs non binaires et trans.”
La responsable des études de premier cycle, qui attribue à sa “merveilleuse épouse” et à ses deux fils adoptifs le mérite d’avoir pris conscience des “défis rencontrés par les jeunes aujourd’hui”, ajoute que le NSCD encourage le personnel à utiliser des mots neutres en termes de genre, tels que “danseurs/personnes/tout le monde/toutes les personnes”.
Le personnel est également encouragé à utiliser le terme “eux” au lieu de “il” et “elle”, afin de “ne pas faire de suppositions” sur l’identité des élèves.
Cette initiative intervient alors que l’école s’efforce de “décoloniser” son enseignement et de travailler avec les sociétés LGBT+ sur ce sujet.
Dans un effort pour “décoloniser le programme d’études”, les membres du personnel du conservatoire ont commencé à en apprendre davantage sur le “racisme inconscient” dans la danse en 2019.
Dans le sillage des manifestations Black Lives Matter de 2020, cette démarche a été rendue encore plus prioritaire.
L’année suivante, les étudiants ont créé une organisation LGBTQ+ qui a offert des conseils sur les pronoms et les effets des vocabulaires de mouvement genrés, tels que ceux utilisés dans les cours de ballet.
L’école fait partie du Conservatoire de danse et d’art dramatique, qui a prévu d’interdire les justaucorps et autres tenues de danse moulantes afin que les personnes transgenres se sentent plus à l’aise.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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